Les 12 Heures de Bathurst 2017 ont réservé une course en deux temps. Une première moitié de course plutôt chaotique, avec des accrochages et des incidents de course, dont certains assez violents, et une seconde partie nettement plus calme.
Le trio de la Ferrari 488 GT3/Maranello Motorsport composé de Toni Vilander, Craig Lowndes et Jamie Whincup a fait une course remarquable malgré quelques petits couacs. Ils ont réussi à garder un rythme impressionnant et offrir une magnifique victoire au constructeur italien. Ferrari renoue avec la victoire, le dernier succès au Mont Panorama remontant à 2014, déjà avec Maranello Motorsport et Craig Lowndes. Ferrari rejoint Audi, BMW et Mitsubishi avec deux victoires.
Après un départ particulièrement impressionnant depuis la pole, et malgré l’attaque importante de la BMW M6 GT3/MARC Cars Australia #90 (Mostert/Twigg/Haber), l’équipe Maranello a pu maintenir son leadership jusqu’à la première safety car, qui a eu lieu après 30 minutes.
Lors du restart, l’écurie italienne commet une erreur en faisant chauffer ses pneus alors que la safety car a les feux éteints, ce qui est interdit. Cela leur coûte une pénalité (drive through).
La Ferrari retrouvera sa première place quelques heures plus tard, qu’elle perdra suite à un contact lors d’un autre restart avec la Mercedes-AMG GT3/STM HTP de Baird-van Gisbergen-Rene Engel #22, qui envoie la Ferrari dans le sable. Il reste alors 8h30 de course.
La Ferrari se retrouve à la 10ème place, mais elle récupérera les commandes de la course 40 tours plus tard.
Durant les six premières heures de courses, nous avons assisté à beaucoup d’attaques assez agressives, sans doute trop agressives d’ailleurs, créant de nombreux accidents et arrêtant la course de beaucoup de concurrents sérieux (la Porsche/Walkinshaw #911 de Bamber/Estre/Vanthoor, l’Aston Martin V12/Miedecke Stone Motorsport #35 de Miedecke/Walsh/Bates, ou encore la BMW M6 GT3/MARC Cars Australia #90 (Mostert/Twigg/Haber).
Les six dernières heures ont été nettement plus tranquilles. À moins de 2h30 de la fin de course, alors que la #88 doit marquer un arrêt prévu, Toni Vilander décide de faire des tours de qualifications pour augmenter l’écart avec la voiture qui le précède et de pousser au maximum son relais, pour avoir un écart encore plus grand et maintenir sa première position. Un pilotage, réellement, impressionnant.
À 40 Minutes du terme, la Mercedes-AMG GT3 de Baird-van Gisbergen-Rene Engel #22 effectue son dernier pit-stop en sortant deux secondes devant la Ferrari, nous permettant de voir la dernière bataille de cette longue course, entre entre Jamie Whincup et Shane van Gisbergen. En un tour et demi, la #88 s’est retrouvée derrière la Mercedes dans la descente de Bathurst, et un dépassement viril a permis à la #88 de récupérer la première position.
Par la suite, Shane van Gisbergen n’a pas pu éviter un contact avec une Porsche, envoyant cette dernière dans le mur, à une demi-heure de la fin de course, provoquant un safety car, ainsi qu’une pénalité pour l’équipe Mercedes-AMG Team STM/HTP Motorsport. Pénalité qu’il n’aura pas le temps de faire, car lors du restart, Van Gisbergen perdait le contrôle de sa voiture et heurtait fortement le mur. C’en était terminé des espoirs de damier de la Mercedes.
C’est donc avec un tour d’avance que l’équipe Maranello Motorsport a terminé son dernier quart d’heure de course pour donner une seconde victoire à Ferrari à Bathurst.
Concernant les BMW M6 GT3, favorites de cette édition 2017, beaucoup de problèmes à noter avec la BMW M6 GT3/MARC Cars Australia #90 (Mostert/Twigg/Haber), pourtant très performantes au départ en prenant les commandes près moins de 15 minutes. Peu de temps après, cette dernière est venue abimer sa direction contre d’un mur, et malgré une réparation très longue et l’envie de repartir, l’équipe a décidé d’abandonner peu après la mi-course. A l’arrivée, la meilleure BMW M6 GT3 est celle de Wintterbottom/Wittmann/Richards, seulement 14e à 9 tours suite à des soucis de direction assistée. La #7, a vu son capot s’ouvrir en pleine montagne, bloquant drastiquement la vue du pilote avant de connaître un contact avec un mur qui a occasionné le bris de la direction et obligeant la voiture à finir sa course contre un mur.
La première place s’est donc jouée entre la Ferrari 488 GT3 #88, la Mercedes-AMG GT3 de Baird-van Gisbergen-Rene Engel #22, la Bentley/M-Sport #17 de Kane-Smith-Jarvis et la Porsche Porsche 991 GT3-R/Competition Motorsports de Calvert-Jones-Long-Lieb-Campbell. Il y a eu en tout 7 leaders différents (#88, #90, #911, #12, #24, #22, #17). C’est finalement la Porsche qui a eu le dernier mot pour terminer à la 2e place à 1 tour, 18s devant la Bentley.
A noter la belle 4e place (vainqueur en Am) de la Porsche 911 GT3-R de Talbot/Martin/Padayachee. Vainqueur en 2016, McLaren n’a pas pu faire mieux que 5e grâce à Bell/Parente/Ledogar. La Gallardo R-EX a montré qu’elle avait encore de beaux restes avec la 6e place du Lago Racing. Les Audi R8 LMS de pointe n’ont guère brillé avec la 13e place de Tander/Mies/Hasse, une position devant la seconde Bentley de Soucek/Abril/Soulet. La Porsche 911 GT3-R officielle de Bamber/Estre/Vanthoor n’a pas vu l’arrivée avec seulement 44 tours couverts.
Il y a eu en tout 16 neutralisations, le temps estimé sous drapeau jaune étant de 3h22 sur les 12h de la course, soit plus d’un quart en Yellow. 290 Tours ont été bouclés.
Prochain rendez-vous de l’Intercontinental GT Challenge aux 24 Heures de Spa fin juillet.
Le classement de la course est ici