Les courses d’endurance sont-elles aussi intéressantes qu’il y a 50 ans ? A cette question, il y a peu de chance que ceux qui ont connu les années 60/70/80 vous répondent que oui. Pourtant, la discipline connait un bel engouement avec le développement de la compétition-client à un moment où le monde du prototype est surveillé de près.
Les 24 Heures du Mans font le plein de spectateurs, les Total 24 Heures de Spa s’affirment comme la plus grande course GT au monde et le SUPER GT déplace toujours les foules.
Comme Obélix et la potion magique, l’Endurance on y tombe souvent dedans quand on est petit. Il y a eu une rencontre, une course, une voiture. Si vous restez derrière un grillage à voir des voitures tourner quasiment en rond, il y a peu de chance que cela suscite des vocations.
Si étant gamin je n’avais pas accompagné mon père dans le parc coureurs des 24 Heures du Mans et si Jean Rondeau ne m’avait pas envoyé des photos et des autocollants, pas sûr que vous liriez ces lignes aujourd’hui. Ce qui est vrai pour moi l’est pour l’ensemble du paddock.
Cette discipline m’a fait visiter plus de 30 pays aux quatre coins du monde, mon répertoire téléphonique compte 521 contacts liés au sport automobile, j’ai des centaines d’anecdotes, je suis allé déjeuner chez Henri Pescarolo, je suis monté à côté de Romain Dumas, j’ai découvert le Japon avec Fred Mako, j’ai fait un tour du grand circuit des 24 Heures du Mans avec Olivier Pla, j’ai partagé le titre mondial GT1 d’Hexis Racing au beau milieu de l’Argentine, j’ai un accès direct aux personnes clés de l’Endurance, j’ai fait du sport en montagne avec Manu Collard et François Perrodo, je commente (comme consultant) la plus grande course GT au monde et plus récemment j’ai posé mon derrière dans une Peugeot 908. Sans cette visite annuelle au parc coureurs des 24 Heures du Mans, rien de tout ça ne serait arrivé. C’est moi qui cliquerait à votre place sur un site dédié aux courses d’endurance.
On s’est demandé ce qui pouvait motiver un passionné d’endurance en 2017. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre de deux profils complètement différents. Qu’est ce qui peut bien motiver André, 75 ans, à traverser l’Atlantique pour aller à Daytona et au Petit Le Mans, alors qu’il ne va plus au Mans depuis quelques années ? A 13 ans, Augustin est encore un néophyte de l’Endurance, mais il a pu se rendre aux 24 Heures du Mans grâce à sa mère. Il y a quelques semaines, Augustin était à Austin pour le FIA WEC où il pu poser son derrière dans une Ford GT. Dans dix ans, peut-être qu’on le retrouvera dans le paddock comme ingénieur. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a eu la chance de vivre une course de l’intérieur.
A suivre…