En allant disputer les 24 Heures de Daytona sur l’Oreca 07 #8 de Tower Motorsport en compagnie de Gabriel Aubry, Timothé Buret et John Farano, Matthieu Vaxiviere avait conscience qu’il ne pourrait pas l’emporter au général. En revanche, tous les espoirs de succès en LMP2 étaient permis compte tenu de la qualité de l’équipage. Il aura manqué 19,5 secondes après 24 heures de course pour aller dans la Victory Lane et ramener la Rolex. Pour Matthieu Vaxiviere, la suite de la saison passera par le FIA WEC chez Alpine.
Que retenez-vous de Daytona ?
“Malgré la deuxième place, c’est dur d’être positif car la victoire est passée tout près. L’équipe a fourni un travail incroyable dans le temps imparti. Tout était vraiment en ordre. Starworks et Peter Baron ont amené leur expérience de la course américaine et tout est monté crescendo durant la semaine. Nous n’avons pas rencontré le moindre problème technique durant la course même s’il nous manquait un peu de rythme.”
C’était en quelque sorte un team français…
“Bien sûr, avec trois pilotes français sur quatre, il y avait une ‘french touch’. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec Matthieu Leroy comme ingénieur. D’autres français comme Erwan et Romain, qu’on a vu dans le passé chez ESM, faisaient partie de l’équipe technique.”
Vous avez géré une bonne partie de la course ?
“Aux Etats-Unis, il y a la règle de pouvoir récupérer un tour. Durant toute la course, nous avons géré la consommation de carburant et les freins. Durant la nuit, nous avons compté jusqu’à trois tours d’avance, mais cette règle a permis aux autres de combler une partie du handicap. En fait, elle s’est retournée contre nous, mais c’est le jeu de la course américaine. Il y a eu cette pénalité pour un restart anticipé. Aux Etats-Unis, tu peux dépasser au feu vert sans attendre la ligne. J’ai entendu à la radio ‘Green’, j’avais de l’élan et j’ai dépassé deux autos. D’autres pilotes ont connu la même mésaventure. L’IMSA n’aime pas trop l’anticipation. Si on n’a pas gagné cette course, c’est qu’on ne devait pas la gagner.”
Le circuit vous a plu ?
“Même si les virages sont peu nombreux, j’ai bien aimé. Le banking est sympa et je ne pensais pas qu’il y avait une telle compression. J’avais roulé en DPi chez Wayne Taylor Racing (avec la Cadillac DPi, ndlr), mais pas à Daytona.”
Vos statistiques américaines sont tout de même très positives…
“J’ai disputé trois courses IMSA et j’ai terminé à trois reprises à la deuxième position. Maintenant, il me faut la victoire.”
Cap maintenant sur le programme avec Alpine…
“Ce sera mon focus de l’année avec quelques autres courses en parallèle. Je suis vraiment content de rouler pour Alpine. Nous allons débuter les essais dans le courant du mois en Espagne. C’est vraiment génial. Avec André (Negrão) et Nico (Lapierre), le côté humain est parfait. C’est un équipage qui me ressemble avec un vrai esprit d’endurance.”