Avec trois Nissan GT-R GT3 au départ face à une seule Audi R8 LMS GT3 ces quatre GT3 étant inscrites en catégorie ST-X), les faveurs du pronostic des 24 Heures de Fuji 2019 -troisième manche du Championnat Super Taikyu 2019- étaient inévitablement en faveur de Nissan, mais sur une course aussi longue, tout était envisageable, y compris une victoire d’une GT4 ou de l’une des nombreuses TCR engagées.
C’est effectivement une Nissan qui l’a emporté, mais pas nécessairement celle qu’on attendait. C’est en effet la GT-R GT3 #1 du GTNET Motorsports, une voiture de 2015, pilotée par Teruhiko Hamano, Kazuki Hoshino, Kiyoto Fujinami et Kazuki Hiramine, qui est sortie victorieuse de cette bataille de Nissan,, la vénérable Nissan, toujours pimpante, renouvelant son succès de 2018.
La pole position avait été obtenue par la Nissan #300 du Tairoku Racing, une voiture de 2018, pilotée par Tairoku Yamaguchi, Harrison Newey, Nicolas Costa, Satoshi Motoyama et Shinichi Takagi, un équipage qui avait fière allure, tout comme celui de la Nissan #1.
Ce sont deux gloires du SUPER GT qui s’opposaient au départ : Satoshi Motoyama, triple champion GT500 en SUPER GT, et Kazuki Hoshino, double champion SUPER GT, mais en GT300.
Motoyama était le meilleur partant et conservait la première place jusqu’au terme du premier relais, après un peu moins d’une heure et demie de course, suivi à une dizaine de secondes par Hoshino.
La Nissan #300 allait perdre du terrain à la suite d’un stop and go de une minute pour une infraction commise pendant le ravitaillement. La Nissan du Tairoku Racing réussissait cependant à revenir dans le même tour que la Nissan de tête après quatre heures de course.
C’était ensuite au tour de la Nissan GTNET de perdre du temps pendant un arrêt au stand en raison d’un changement de pneumatiques difficile. Ceci permettait à la Nissan #300 de se rapprocher.
Après sept heures de course, la jonction était faite et la Nissan #300 prenait même la tête pour la première fois depuis le départ . Elle n’allait pas la conserver longtemps, retardée une nouvelle fois lors d’un pitstop, cette fois à cause d’un air jack défaillant. La Nissan #1 reprenait du champ.
Motoyama reprenait le volant de la Nissan Tairoku pendant la nuit et remontait méthodiquement sur la Nissan #1, établissant le meilleur tour en course pendant son double relais. Après 10 heures de course, il dépassait la Nissan #1 et reprenait le commandement.
Le règlement particulier de ces 24 Heures imposait aux équipes un arrêt obligatoire de dix minutes pour changer les freins. La Nissan #300, qui venait de prendre la première place, s’acquittait de cette contrainte peu après, tandis que la Nissan #1 allait attendre quatre heures de plus pour la même opération. Quand elle repartait, elle avait près d’une minute d’avance sur la Nissan #300.
On s’acheminait vers un long sprint, mais à quatre heures de l’arrivée, la Nissan du Tairoku Racing connaissait de graves problèmes de transmission et elle était immobilisée plus d’une heure dans son stand, perdant plus de quarante tours pour la réparation.
La voie était libre pour la Nissan GTNET qui allait battre le record de distance de l’épreuve., une course claire sans aucune intervention du safety car. Hamano, Hoshino et Fujinami remportaient à Fuji leur deuxième victoire dans les 24 Heures de Fuji, la seconde consécutive, tandis que Hiranime était vainqueur pour la première fois.
La Nissan #9 du MP Racing (Joe Shindo/Takumi Takata/Yusaka Shibata/Ryuichiro Tomita/Masami Kageyama/Yuta Kamimura) profitait des malheurs de la Nissan #300 pour prendre la deuxième place.
L’Audi R8 LMS fut accablée pendant la course par toute une série de problèmes qui amenèrent même le team a changer totalement le groupe propulseur pendant la nuit, alors que la voiture avait fait une jolie remontée. Ce ne fut pas suffisant, l’Audi abandonnant plus tard et laissant un podium 100% Nissan.
La meilleure GT4, la Mercedes-AMG Endless Sport #3, prenait la quatrième place, s’imposant donc en catégorie ST-Z.
La Porsche 911 GT3 Cup D’Station #47, cinquième au général, remportait la catégorie ST-1. Audi peut se consoler des déboires de L’Audi R8 LMS avec le succès de l’Audi RS 3 LMS #45 en catégorie TCR, ponctuée d’une sixième place au général.
Le classement est ici/
Les photos de Hidenori Suzuki sont là