SRO Motorsports Group a surpris tout le monde en annonçant hier la création d’un championnat GT axé sur la France avec cinq meetings dans l’hexagone et deux dans le Sud de l’Europe. Tous les détails de cette nouvelle série seront dévoilé à Spa-Francorchamps. Contacté par nos soins, Stéphane Ratel, président de SRO Motorsports Group, nous en a dit un peu plus sur ses intentions.
Cette annonce est un peu soudaine…
“Selon moi, cela ne faisait aucun doute que l’arrivée des LM P3 allait tuer le championnat GT. Je connais assez bien le produit GT pour avoir un avis tranché sur la question. Il ne faut pas chercher plus loin. Dès cette annonce, j’ai commencé à réfléchir à un autre concept. L’idée est de mettre en place une série en France avec quelques courses sur la péninsule ibérique. Ce championnat entre dans le cadre d’un projet bien plus global qui sera annoncé plus tard. Nous travaillons à fond le sujet. L’annonce est juste venue plus tôt suite à la situation. J’allais de toute façon lancer cette série avec ou sans la FFSA. Nogaro n’a été la confirmation de ce qui me paraissait être une évidence.”
Ce championnat ne sera réservé qu’aux GT3 ?
“Je sais ce que je veux mais je dois le faire valider avec les différents acteurs du marché. Le projet concerne plusieurs séries, mais c’est en dehors du championnat Blancpain.”
Il y a de la place pour un championnat GT en France ?
“La situation économique est compliquée en France depuis quelques années et cela n’a rien à voir avec la FFSA ou ORECA. On a connu cette situation en Angleterre à l’époque de la crise où le plateau British GT était descendu à une dizaine d’autos. La France a connu une instabilité des règles et un changement de format. On sait que le sport auto a besoin de stabilité.
“J’ai participé en tant que pilote à la première course d’un championnat sprint sur une Venturi 400 à Dijon. C’était en 1996. Le championnat FIA GT a ensuite été lancé avec un succès considérable tout comme le Championnat de France GT. On a eu jusqu’à 52 autos en ouverture de saison. C’était le Blancpain Endurance Cup de l’époque. Il y a eu beaucoup de saisons à plus de 40 autos. Même en 2010, il y avait 29 autos. SRO a développé le concept durant 12 ans. Il y a toujours eu de l’intérêt pour un Championnat de France GT. Si on y met des LM P3, on détruit le système.”
Ce nouveau championnat est avec l’aval de la FFSA ?
“On lance pour le moment une série FIA centrée sur la France. C’est le concept. C’est un championnat international indépendant de la FFSA. Des discussions sont en cours avec des circuits et des séries annexes. Si la FFSA souhaite que ça prenne le nom de Championnat de France, alors pourquoi pas. La main est tendue. Les officiels seront choisis par SRO comme on sait le faire dans nos séries. Nous avons une excellente relation avec le RACB, alors pourquoi cela ne pourrait pas fonctionner en France.”
Le concept sera axé sur le sprint ?
“Si on prend le cas du British GT, il y a trois meetings typés sprint, un de deux heures et un de trois heures. C’est un énorme succès. Nous aurons une réunion en mai pour développer le concept. J’ai ce projet en tête avec des gens qualifiés autour de moi. J’arrive avec une idée et je vais la défendre. Au final, nous aurons peut-être quelque chose qui sera un peu éloigné de ce que je souhaitais. J’ai une idée de base. Ce qui est sûr, c’est que nous allons le faire. L’enthousiasme des différents acteurs est bien là car j’ai reçu de nombreux messages positifs.”