Le tout nouveau président de l’IMSA, John Doonan, a livré sa première interview depuis qu’il occupe ce rôle lors du ROAR. L’ancien directeur de Mazda Motorsports, qui a succédé à Scott Atherton, a officiellement pris ses fonctions le 1er janvier. (In English)
Il a d’abord avoué avoir participé aux discussions sur la convergence DPi et Hypercar avec l’ACO dès le deuxième jour de son poste de président de l’IMSA. John Doonan a déclaré : “Il y a 60 ou 90 jours, en tant que représentant d’un constructeur, j’ai participé à de nombreux groupes de travail et discussions sur les stratégies et les plates-formes du groupe propulseur, non seulement pour le constructeur que je représentais (Mazda, ndlr), mais pour tous les autres. Lors de mon deuxième jour à mon poste, Scott (Atherton), Ed (Bennett, chef de la direction de l’IMSA) et Jim France m’ont fait participer aux discussions avec nos partenaires de l’ACO. Il y a beaucoup d’intérêt et de discussions entre tous ceux qui sont impliqués, des constructeurs aux organisateurs, pour travailler ensemble afin de s’assurer que ce sport, notre sport, continue de grandir. Il y a un vrai intérêt pour trouver des plateformes communes qui peuvent permettre aux constructeurs, aux pilotes, de courir sous un ensemble de règlements similaires.”
Interrogé par Sportscar365 sur la faisabilité d’une convergence, John Doonan a indiqué que les constructeurs du championnat du monde d’endurance de la FIA, ainsi que les constructeurs actuels de DPi, ont tous déjà réalisé des investissements considérables sur les plateformes déjà confirmées. “Les gens de Toyota ont fait un investissement massif. Aston Martin et Peugeot sont engagés aussi sur la plateforme Hypercar. Nous avons aussi trois principaux constructeurs ici. Le temps nous le dira. Je suis excité par le potentiel, mais il y a beaucoup de choses qui doivent se produire avant.
Il a aussi souligné que la maîtrise des coûts est un facteur clé du processus de discussion.” L’autre chose que Jim (France) a dite, et que j’ai essayé de comprendre dans ces réunions, c’est quel est le projet de produit et de groupe motopropulseur ? Ça évolue et change constamment. Vous voyez certains programmes disparaître tout à coup, vous avez des discussions sur l’hybride qui est maintenant un peu dépassé et maintenant l’électrification est la clé. Mon ancien employeur m’a dit qu’il restait tellement de choses à faire dans le domaine des moteurs à combustion interne que nous pourrions les rendre plus efficaces, que nous avions les moyens d’y parvenir. Il s’agit d’essayer de mettre tout le monde sur un terrain où nous pouvons faire quelque chose de commun, qui aide tout le monde à avoir une réglementation sans que les coûts atteignent des sommets.”
John Doonan a indiqué qu’aucune décision n’a encore été prise sur le groupe motopropulseur hybride qui a été soumis pour les règlements DPi 2022. “L’équipe technique a annoncé tous les coûts. Je pense que c’est la partie la plus difficile. Nous avons fait un appel d’offres aux fournisseurs d’hybride. Maintenant nous pouvons travailler avec les coûts réels et demander à ceux qui ont investi leur argent et qui courent actuellement avec nous si c’est la direction qu’ils pensent être la meilleure pour leur marque.”
Bien que l’objectif reste le même, le nouveau président de l’IMSA ne confirme pas nécessairement que le règlement DPi 2022, sous forme de projet, sera finalisé au premier trimestre de cette année. “Je ne sais pas si nous pouvons arriver à un ensemble de règles avant Daytona ou Sebring. Mais le premier trimestre dure trois mois, on verra si on peut le faire d’ici fin mars.”