Marco Sorensen est l’actuel leader au championnat du monde d’endurance de la FIA 2019/2020 en GTE Pro avec son coéquipier, Nicki Thiim. Le pilote officiel Aston Martin Racing s’est entretenu avec Endurance Info et a parlé de son souhait d’être une nouvelle fois champion du monde, des futures 24 Heures du Mans en septembre et de sa relation avec son coéquipier danois, lui aussi d’où le surnom Dane Train donné à la Vantage #95 !
Votre saison en WEC est très bonne pour le moment avec trois victoires et vous comptez 26 points d’avance. Le titre de Champion du Monde GT est dans votre viseur…
« Tout à fait, à 100 % ! Nous visons le titre Constructeurs pour Aston Martin et le titre Pilotes pour Nicki (Thiim) et moi. Nous allons voir comment cela se passe ici à Spa et allons surtout essayer de gagner les 24 Heures du Mans. Nous allons tenter de jouer sur les deux tableaux, le championnat et le Mans. »
Comment voyez vous ces 6 Heures de Spa et pensez vous que le circuit belge conviendra à l’Aston Martin Vantage ?
« Je pense que nous y serons solides. De plus, il parait que les prévisions météo ne sont très bonnes, il pourrait y avoir un peu de pluie en course. Il faudra que nous prenions les bonnes décisions en termes de stratégie, garder la voiture sur la piste et nous assurer de marquer de gros points en vue du championnat. De plus, je pense que nos pneus marcheront bien et cela va nous permettre d‘être plus compétitifs que l’an dernier. Nous espérons terminer sur ce week-end sur une note positive.
Ensuite, par rapport à la voiture, je ne dirais pas que Spa convient bien à la voiture. Je pense que dans le calendrier WEC, il y a des tracés qui nous conviennent mieux. Mais comme je l’ai précisé, nous n’avons jamais été à Spa avec nos nouveaux pneus. Je pense que cela pourrait changer la donne ! »
Les 24 Heures du Mans approchent. Comment avez-vous préparé cette course ?
« Nous allons nous servir déjà de cette course ici à Spa, faire le meilleur travail possible et ensuite nous nous concentrerons sur Le Mans. Nous allons ramener les voitures, tout vérifié avant d’aller aux 24 Heures du Mans car il nous reste un mois. »
Il y aura moins de concurrents face à vous en GTE-Pro cette année au Mans. De plus, ce sera la 3e année de l’Aston Martin Vantage aux 24 Heures du Mans cette année. Pensez-vous que c’est la bonne année pour vous ?
« Je pense que ce sera une bonne année pour nous. A mon avis, avec les nouveaux pneus, nous serons plus en mesure de garder notre rythme, d’être plus constant sur un relais entier, de moins dégrader que l’an dernier. En 2019, on avait perdu une partie de l’efficacité des pneus au bout de trois tours ! »
Êtes-vous impliqué sur un autre programme ou il n’y aura que le WEC cette année ?
« Pour le moment, je n’ai que les trois prochaines manches du WEC pour Aston Martin Racing. C’est mon seul programme. La Covid 19 est passée par là car je devais être impliqué dans un autre championnat. »
Vous êtes Danois. Avez-vous été plus inspiré par Tom Kristensen ou Jan Magnussen ?
« Tom Kristensen ! Déjà par ce que nous sommes de la même région et dès mon plus jeune âge, il a toujours été présent. Il m’a aidé quand j’étais plus jeune et c’est encore le cas car il me donne un coup de main au niveau de mon management. C’est une belle aventure avec lui et ce qu’il est, ce qu’il a fait en sport automobile m’inspire beaucoup, je dois dire. »
Vous avez longtemps fait de la monoplace notamment en GP2. Vous ne faites de l’Endurance que depuis 2015. Pensez vous qu’il aurait fallu venir en Endurance plus tôt ?
« Si vous me le demandez maintenant, je vous dis oui à 100%. J’aurais aimé venir bien plus tôt en Endurance car mes deux dernières années en monoplace se sont mal passées. Le souci est que vous persistez car vous pensez toujours à la Formule 1 dans un coin de votre tête. Quand j’ai fait mes premiers tours de roues avec Aston Martin Racing et disputé ma première course, j’ai immédiatement su que c’était là que je devais être. Cela s’est confirmé dès l’année suivant en 2016 car nous avons remporté le championnat du monde en GT, Nicki et moi. Une autre chose a beaucoup joué à mes débuts : la complicité que j’ai avec Nicki. Elle fait que nous sommes costauds, que nous sommes durs à battre. Nos liens ont été resserrés pendant la Super Saison WEC 2018/2019. Là, ce fut une année et demi compliquée, mais vous serrez les dents et vous travaillez pour la saison suivante avec pour un nouvel objectif : gagner le championnat cette année. Nous sommes tous les deux très compétitifs et ce qui nous rend fort est que l’on est capable de se réjouir pour l’autre. Si Nicki est un jour plus vite que vous, je suis ravi pour lui car il va me tirer vers le haut en même temps. Ce n’est pas comme dans d’autres équipages où certains essaient d’être plus rapides que leurs coéquipiers. Nous savons comment travailler ensemble, il n’y a pas de mensonges entre nous !”