Le septuple champion de NASCAR Cup, Jimmie Johnson, était en essais pendant deux jours à Daytona afin de faire connaissance avec sa nouvelle monture, la Cadillac DPi-V.R d’Action Express Racing et ses coéquipiers pour les 24 Heures de Daytona : le vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis 2019, Simon Pagenaud, et l’ancien vainqueur des 24 Heures du Mans, Mike Rockenfeller. Le 4e pilote pour le double tour d’horloge floridien sera le nouveau champion du monde WEC, Kamui Kobayashi. Un sacré équipage !
Après ces essais, Jimmie Johnson a fait le point avec les journalistes via une conférence Zoom organisée par l’équipe. Il faut préciser que la légende de la NASCAR n’a plus roulé en Endurance via les 24 Heures de Daytona depuis près de 10 ans. Sa dernière apparition remonté à 2011 lorsqu’il pilotait une Riley-Chevrolet DP engagée par GAINSCO/Bob Stallings Racing (avec Jon Fogarty et Alex Gurney, 15e).
Il s’est montré impressionné par les performances de la Cadillac DPi. “Cela fait un moment que je n’avais plus roulé dans ce type de voiture. Elles ont évolué sur deux générations depuis ma dernière course à Daytona. Nous sommes environ huit à dix secondes au tour plus rapides avec cette configuration DPi. C’est une voiture très amusante à conduire avec beaucoup de puissance et de vitesse. Les gars d’Action Express font du bon boulot avec cette voiture, mais j’ai été très impressionné. Comparée à l’IndyCar, elle est un peu moins puissante, cependant le freinage et la vitesse en virage sont proches. Cela m’a surpris. Je ne pense pas que la Grand-Am que j’ai conduite en 2011 était aussi proche du potentiel de cette voiture en termes de freinage et de vitesse en virage.“
Jimmie Johnson intéressé par le LMDh
Bien qu’il s’agisse d’un “one shot” avec ces 24 Heures de Daytona, Jimmie Johnson a exprimé son intérêt à participer à d’autres courses IMSA WeatherTech à l’avenir parallèlement à ses engagements en IndyCar. “J’ai disputé suffisamment de courses ici dans ma carrière pour savoir que les courses ce type m’intéressent. Si l’on remonte à mes sept 24 Heures de Daytona précédentes, à Watkins Glen et à la course cet été à Daytona, j’ai toujours pensé que les courses de voitures de sport étaient quelque chose que je voulais faire après ma carrière en Nascar. Je vais passer deux années en IndyCar et, en même temps, je sais que l’Endurance m’intéresse vraiment. Prendre part à cette course est crucial pour que les choses se mettent en place à l’avenir. Une bonne course et de bonnes performances devraient aider à ouvrir des portes ou du moins à me garder dans l’esprit des gens lorsque la collaboration (en LMDh) se mettra en place dans les années à venir”.
Il faut savoir que l’idée de réunir autant de grands noms sur la même voiture est venue de Jimmie Johnson lui-même. Il a aussi confié qu’il devait au départ roulé sur la Cadillac #31 d’Action Express pour toute la saison. Mais cela s’est vite transformé avec l’engagement d’une auto supplémentaire aux 24 Heures de Daytona avec son numéro fétiche, le #48. “Nous avons le sentiment que nous avons vraiment l’occasion de nous battre pour la victoire”.
Simon Pagenaud découvre la Cadillac DPi
Le Français sera l’une de ces “stars”. Il roulera pour Action Express Racing pour la première fois depuis ses trois ans passés chez Acura Team Penske en tant que 3e pilote pour la Michelin Endurance Cup. “C’est une équipe intéressante avec la rencontre entre le champion et légende de la NASCAR Jimmie, Mike a été champion DTM (2013) et vainqueur des 24 Heures du Mans (2010), et Kamui est champion WEC cette année et a fait de la F1. Avec mon expérience des voitures de sport et de l’IndyCar, c’est le monde de la course automobile en général qui est réuni, ce qui est très excitant”.
Le Français a déjà pu faire un parallèle entre son ancienne voiture, l’Acura ARX-05 et la nouvelle, la Cadillac DPi. “De manière générale, le châssis est un peu plus spacieux. C’est un peu plus confortable en termes de position assise, comme on peut l’attendre d’une Cadillac. Le moteur est d’une architecture très différente. Nous parlons d’un moteur à huit cylindres sur la Cadillac. Il n’est pas turbocompressé par rapport à l’Acura, donc son comportement est très différent. Il est très réactif sur la Cadillac, mais le BoP fait en sorte que les voitures soient très similaires en termes de performances. C’est génial d’avoir découvert la Cadillac !”