Franck Mailleux s’attend à connaître des 24 Heures du Nürburgring pour le moins chargées en pilotant les deux SCG003C du Traum Motorsport. Le natif de Saint-Malo peut espérer repartir de l’Eifel avec un trophée sous le bras compte tenu de la bonne santé de la SCG003C développée par l’équipe de Paolo Garella. La victoire ne sera pas facile à accrocher mais si la fiabilité est là, Franck Mailleux et ses compères peuvent jouer le haut de tableau.
Quelles sont vos ambitions sur ces 24 Heures du Nürburgring ?
“C’est la première année que nous avons une auto pour gagner la course. C’est vraiment quelque chose qui ravit toute l’équipe même si cela rajoute une pression supplémentaire. Nous avons tout de même quelques craintes sur la fiabilité car cette course est si différente de toutes les autres. Nous abordons ces 24 Heures du Nürburgring avec prudence. Par chance, j’ai des coéquipiers qui vont très vite. Tout est réuni pour que ça fonctionne.”
Les essais ont été positifs ?
“La performance est bien là, c’est indéniable. En revanche, le moteur de la #702 a cassé hier et la #704 a connu des soucis d’étrier de frein. C’est très frustrant car les pièces sont validées depuis un moment.”
La voiture a bien évolué depuis ses débuts ?
“Un gros travail a été fourni sur la gestion moteur et le turbo. Toute la partie set-up mécanique avec l’amortissement a été revue. En revanche, la partie aéro est sensiblement identique. La voiture est nettement plus confortable à piloter. Elle est rapide compte tenu de son centre de gravité très bas mais on souffre dans les parties plus serrées. On arrive à un degré de maturité jamais atteint. Il faut maintenant montrer de quoi on est capable.”
Selon vous, les 24 Heures du Nürburgring ont pris une dimension supplémentaire ces dernières années ?
“Quand on prend les différentes courses d’endurance dans le monde, je pense pas que l’on retrouve un tel niveau ailleurs. Les 40 meilleures autos sont incroyablement bien pilotées. Cette course garde un côté décalé compte tenu de la proximité avec le public. C’est vraiment bien pour un pilote.”
Le plaisir de rouler sur la Nordschleife est toujours le même ?
“On prend énormément de plaisir sur chaque tour. Il faut savoir anticiper la difficulté, bien gérer le trafic, les pneus et le carburant. J’ai rarement pris autant de plaisir sur un circuit surtout quand tout est réuni pour bien figurer. L’adrénaline est toujours présente avec une part de danger plus élevée qu’ailleurs. On en a tous conscience et on espère juste qu’on n’ira pas plus loin sur le tracé en lui-même. Il faut continuer à travailler sur la sécurité des autos. On connaît tous le ‘Motorsport is dangerous’ et c’est aussi pour cela que les fans rêvent.”
N’est ce pas trop compliqué de piloter deux autos ?
“On en reparlera dimanche après-midi (rire). La nutrition est très importante en amont de la course et il faut gérer le sommeil. Il devrait faire très chaud. Le circuit demande beaucoup et la concentration peut baisser. Il faudra donc être raisonnable.”
Le programme se poursuivra après les 24 Heures ?
“Le Traum Motorsport a été mis en place par Paolo Garella et sa famille. L’objectif de l’équipe reste les 24 Heures du Nürburgring. Le propriétaire des autos souhaite les ramener aux Etats-Unis. Pour ma part, je reste ouvert aux différentes opportunités. J’avais l’étiquette de pilote d’endurance dans un prototype et je prouve depuis trois ans que j’ai ma place en GT.”