Fidèle du Championnat de France FFSA GT avant de passer sur la scène européenne, Morgan Moullin-Traffort a fait son retour en France cette saison au volant d’une Porsche Cayman Clubsport MR GT4 du team CD Sport en compagnie de David Hallyday. Si le début de saison du tandem a été plutôt flamboyant avec une victoire dès Nogaro, la suite a été plus compliqué pour l’équipage de la #31.
“La saison ne s’est pas passée comme on le pensait,” nous a déclaré Morgan Moullin-Traffort. “Nous avons été handicapés par des soucis récurrents d’électronique. Le championnat est très relevé avec des niveaux très proches entre les pilotes. Pour briller au championnat, il fallait être le plus régulier possible mais nous avons laissé échapper trop de points.” Le duo a tout de même marqué des points sur 7 des 12 courses de la saison écoulée.
“Les contacts ont été nombreux en piste,” souligne le Toulousain. “Une GT4 se comporte différemment d’une GT3. Il faut le bon régime moteur pour descendre un rapport. Sur le papier, l’équité est bonne même si la Porsche manque de ‘racing’. Réguler les différents moteurs n’est pas simple. Il faut être propre en piste tout se battant au volant car il n’y a pas de grip latéral. On est proche d’une voiture de série sans la moindre aéro. La catégorie GT4 ne peut que se développer. C’est une bonne formule d’apprentissage pour un coût maîtrisé. Les équipes n’ont plus forcément les moyens de faire rouler une GT3.”
Le vice-champion FFSA GT 2015 espère bien revenir en GT3 la saison prochaine avec pourquoi pas un double programme : “La catégorie GT3 me manque même si je suis ravi de rouler en GT4. L’idéal serait de mixer GT3 et GT4 en 2018.” La piste AKKA-ASP reste la plus sérieuse.
Morgan Moullin-Traffort reste le premier poleman (Q2) du tout premier meeting FIA GT3 à Silverstone en 2006, sur une Porsche 997 GT3 Cup du Team SOFREV-ASP de Jérôme Policand : “J’ai encore en mémoire mes débuts en 2006 avec une auto assez proche de la série. Quand on voit le chemin parcouru depuis 2006… A cette époque, le GT1 était le must comme l’est maintenant le GT3. Rendez-vous dans 10 ans pour voir où sera le GT4 (rires).”