Pour sa deuxième course Continental Tire SportsCar Challenge, le Quest Racing a alterné le chaud et le froid. Alex Premat a qualifié la Mercedes-AMG GT4 du team qu’il dirige avec Eric Bachelart sur la première ligne, mais son coéquipier Mark Rumsey a fait connaissance avec la pile de pneus en course. Le gentleman continue sa découverte de la GT4 après avoir fait ses premiers pas en sport automobile en MitJet.
Le Quest Racing a montré sa pointe de vitesse en étant la meilleure Mercedes en qualifications à Daytona et Sebring. L’écurie américaine compte bien monter en puissance au fil de la saison avec comme objectif d’aligner une seconde auto en cours d’année avec des vues sur les 24 Heures de COTA.
Après deux courses, Alex Premat ne boude pas son plaisir de s’être lancé dans cette nouvelle aventure : “Je prépare ma reconversion et je ne suis pas du tout aigri. C’est une belle histoire qui débute et qui me permet de voir la course sous d’autres aspects que le pilotage. Je suis content de rouler en GT4 où tout le monde évolue dans la même catégorie. La Mercedes-AMG GT4 est idéale pour un gentleman. Une GT4 est moins vicieuse qu’une GT3. Même un novice peut se faire plaisir avec une auto équipée d’un ABS et d’un traction control. La Mercedes est bien née. La BOP n’était guère favorable à la Mercedes à Daytona mais les choses sont rentrées dans l’ordre à Sebring.”
A l’instar de l’Europe, la catégorie GT4 ne cesse de se développer aux Etats-Unis, ce que confirme Alex Premat : “On arrive à quasiment 30 autos dans la catégorie GS. Tous les constructeurs majeurs s’engouffrent dans la brèche en proposant un modèle éligible. Nous n’avons pas de surprise sur l’entretien de l’auto. Après deux journées de tests à NOLA, le week-end de course à Daytona et deux journées d’essais à Sebring, nous avons uniquement changé les plaquettes de freins à l’avant. Le coût au km sans les freins, les pneus et l’essence est de 5,20€. De plus, le soutien de Mercedes-AMG est bon avec un vrai support client. Ils font ce qu’ils peuvent pour être au plus près possible des clients.
“Pour ma part, j’ai besoin de rouler 5 à 6 tours par jour et 2 tours sont suffisants pour trouver un set up. On est face à une vraie voiture de course ayant un comportement très joueur et facilement exploitable.”
La catégorie GS est une première étape pour le Quest Racing qui regarde les différentes opportunités en prototype. “Le championnat IMSA est en plein essor” souligne Alex Premat. “On se doit de regarder les différentes opportunités pour l’avenir. Le DPi est plus axé sur les constructeurs, ce qui fait que le LMP2 semble plus accessible pour une équipe privée.” Eric Bachelart connaît bien le monde du prototype pour avoir aligné une Morgan LMP2 en ALMS sous l’entité du Conquest Racing.
Alex Premat ne va pas se contenter de piloter une GT4 cette année puisqu’on le reverra en Supercars chez DJR Team Penske sur les courses longues. Les pilotes australiens, pas forcément très connus en Europe ou aux Etats-Unis, regardent tout de même en dehors des frontières de leur pays. “Il ne faut surtout pas sous-estimer les pilotes australiens,” explique le Français. “Beaucoup sont attirés par le prototype et ils seraient d’ailleurs très bons. Ils sont très forts en termes de réglages et dégradation des pneus. Un Scott McLaughlin, avec qui je roule en Australie, aurait clairement le niveau pour jouer les premières places dans un prototype. Les 15 premiers du championnat Supercars sont de sacrés clients. Le Mans intéresse mais l’Australie est loin de tout. Il faut un lien pour y aller.”