Double vainqueur des 24 Heures de Spa, Romain Dumas fait ses débuts en Blancpain GT Series Endurance cette année. La Porsche 911 GT3-R du Manthey Racing qu’il partage avec Fred Mako et Dirk Werner aura à coup sûr la faveur des photographes dans sa livrée ‘Grello’. Le trio de l’une des deux Porsche au départ devra faire face à une forte concurrence mais l’Alésien est affûté et motivé comme jamais.
“Le niveau est très bon et on ne sait pas trop à quoi s’attendre” nous a confié Romain Dumas avant le lancement de la saison à Monza. “On doit avoir l’une des plus anciennes autos du plateau. De plus, on arrive au sein d’un championnat qui n’est pas notre spécialité sachant que des équipes sont là depuis plusieurs saisons. Il va falloir s’habituer aux nouvelles règles.”
Romain Dumas a déjà eu l’occasion de rouler sur la Porsche 911 GT3-R Spec-2018 équipée de gommes Pirelli aux 12 Heures de Bathurst. “On a vu à Bathurst que la Porsche était fiable” précise Romain. “Malheureusement, elle pêche en qualif mais le nouveau système mis en place par SRO est positif pour nous. Je viens dans ce championnat clairement pour gagner.”
Le format de trois heures s’apparente à une course d’endurance, ce que le pilote officiel Porsche réfute : “Le championnat a le nom d’endurance mais c’est finalement un vrai sprint de trois heures.”
En juillet prochain, Romain Dumas sera au départ de la 70e édition des Total 24 Heures de Spa afin d’accrocher un troisième succès dans les Ardennes belges : “Je suis content de disputer à nouveau les 24 Heures de Spa. C’est aussi mythique que le Nürburgring. J’espère que nous aurons la pluie car on connaît les avantages de la 911 GT3-R sous l’eau. Les deux fois où je me suis imposé, la pluie était là. Il faut juste espérer avoir une BOP qui nous permette de jouer devant. Aussi bien à Lagnua Seca, Macau que Bathurst, nous n’avions pas l’auto la plus compétitive du plateau.”
L’ancien pilote du Freisinger Motorsport garde forcément de très bons souvenirs de la classique belge : “En 2003, c’était en quelque sorte David contre Golitah, un peu comme la victoire aux 12 Heures de Sebring avec une LMP2. C’est la première fois que je travaillais avec Norbert Singer. Avec Stéphane (Ortelli) et Marc (Lieb), nous avions pris beaucoup de risques mais cela nous avait souri. On roulait en slicks sous la pluie. Les autos de Manfred Freisinger avaient la réputation d’être incassables. Le premier à avoir cru qu’on pouvait gagner était Stéphane. On peut dire qu’on est allé la chercher cette victoire.”
Avant cela, il y aura les 24 Heures du Nürburgring : “Disputer cette année quatre courses de 24 heures me ravit. Les 24 Heures du Nürburgring restent la seule course où même si tu as 10 tours de retard, tu es content de te battre en piste…”