Présentée la semaine dernière à Spa-Francorchamps par Stéphane Ratel, la catégorie GT2 a déjà ses adeptes si on en croit les discussions entendues dans le paddock. Le Dr Frank-Steffen Walliser, patron de Porsche Motorsport, a confié que la marque allemande étudiait une arrivée dans ce nouveau créneau. (In English)
La catégorie GT2 verra le jour en 2019 avec quelques courses en British GT et Blancpain GT Sports Club avant un déploiement plus important en 2020. Stéphane Ratel souhaite combler le trou entre GT4 et GT3. « Je pense que c’est intéressant de voir s’il y a de la place pour les amateurs », a déclaré Walliser à Sportscar365. « Nous avons des courses professionnelles en GT3. Si c’est réservé aux purs amateurs avec des autos excitantes, alors je pense que c’est le bon moment pour présenter quelque chose comme cela. Bien entendu, nous avons des pilotes qui disent que la catégorie GT4 n’est pas suffisante et que ce n’est pas assez bien. La catégorie GT4 devrait rester pour de petites voitures comme les Cayman, BMW M4 et Alpine. Ce n’est pas le rôle d’avoir des AMG et R8 downgradées. Il y a le GT3.
« Il est logique que le GT2 soit plus facile à gérer qu’une GT4 au niveau des coûts de fonctionnement qui seraient réduits si vous avez une auto plus puissante quasiment d’origine. Donc, c’est du GT4 pour adultes. » L’objectif est de faire rouler des autos d’une puissance de 640 à 700 chevaux, donc bien plus puissantes qu’une GT4. On parle de Porsche 911 GT2 et Lamborghini Aventador.
« C’est la cible de Stéphane Ratel », a confié Walliser. « Ce sont des voitures haut de gamme mais pas des Hypercars. On parle bien de Supercars. »
Porsche devrait se positionner sur cette nouvelle catégorie à l’automne prochain. « Comme toujours, si quelque chose bouge sur la scène du sport automobile, nous regardons », a précisé Walliser. « Je pense que nous avons fait un bon travail sur la catégorie GT4. Je dis toujours que nous avons inventé la catégorie. Nous avons poussé pour cela en étant la référence. La catégorie connaît un franc succès dans le monde entier. Si quelque chose de nouveau sort, nous devons vérifier afin de voir si c’est faisable. Nous prendrons ensuite des décisions. »
La décision finale est fixée à l’automne : « C’est serré si vous n’êtes pas préparé. En fonction des constructeurs, il faut 15 mois pour développer une vraie voiture de course. Mais cela dépend de la façon dont vous développez la voiture. Bien sûr, nous devrons passer certains programmes de fiabilité. »