Motegi accueillera ce week-end la huitième et dernière manche du SUPER GT 2018. Tant en GT500 qu’en GT300, cette course sera décisive pour l’attribution du titre.
Rappelons tout d’abord les champions 2017 :
GT500 : Ryo Hirokawa et Nick Cassidy (Lexus LC Tom’s #37)
GT300 : Nobuteru Taniguchi et Tatsuya Kataoka (Mercedes-AMG GT3 Goodsmile Racing & Team Ukyo #4).
Ces deux duos peuvent encore conserver leur titre.
Les champions GT500 arborent la saison suivante le #1 et ceux du GT300 le #0.
GT500
Mathématiquement, sept pilotes -sur quatre voitures- peuvent être sacrés dimanche prochain : Naoki Yamamoto et Jenson Button (Honda NSX-GT Kunimitsu #100) et Ryo Hiroaki Hirakawa et Nick Cassidy (Lexus LC500 Tom’s #1), ex aequo avec 67 points, Yamamoto/Button étant les actuels leaders au bénéfice de une victoire et deux deuxièmes places contre une victoire et une deuxième place pour Cassidy/Hirakawa) ; leurs challengers sont Yuhi Sekiguchi (Lexus LC500 Tom’s #36), troisième avec 55 points -le coéquipier de Sekiguchi, Kazuki Nakajima, n’a pas marqué de points lors de la première course de Fuji, retenu par le WEC, où il était remplacé par James Rossiter- et Tomoki Nojiri et Takuya Izawa (Honda NSX-GT ARTA #8), quatrièmes avec 50 points.
Les points sont attribués selon le barême suivant, du premier au dixième :
20-15-11-8-6-5-4-3-2-1
Un point supplémentaire est attribué aux deux pilotes de la voiture ayant signé la pole position (deux séances qualificatives, chacun des deux pilotes en disputant une).
Examinons les différents cas de figure :
Si Yamamoto/Button ou Hirokawa/Cassidy terminent au plus mal troisièmes, ils seront hors de portée de leurs rivaux, totalisant au minimum 78 points (79 en cas de pole position). Il faudra donc qu’un de ces deux équipages précède l’autre.
La situation de Sekiguchi, Nojiri et Izawa, est plus compliquée car ils n’ont pas entièrement leur destin entre leurs mains.
Yuhi Sekiguchi : une deuxième place pourrait lui suffire à condition que la Honda #100 ou la Lexus #1 ne fasse pas mieux que neuvième -huitième si la Lexus#36 faisait la pole…-. En cas de victoire de Sekiguchi, la Honda #100 ou la Lexus #1 devraient terminer au-delà de la troisième place.
Tomoki Nojiri/Takuya Izawa : leur situation est encore plus délicate. La victoire leur sera impérative, et ce à condition que Yamamoto/Button ou Hirokawa/Cassidy ne fassent pas mieux que huitièmes (septièmes en cas de pole position). Si Nojiri/Izawa l’eportaient devant Sekiguchi (sans que lui ou ses rivaux ne fassent la pole), ils seraient à égalité avec 70 points, mais Sekiguchi serait titré au nombre de victoires.
GT300
Six équipages restent en lice : Shinichi Takagi/Sean Walkinshaw (BMW M6 GT3 ARTA #55), leaders avec 60 points, Haroki Kurosawa/Naomi Gamou (Mercedes-AMG GT3 Leon Racing #65), 48 points, Koki Saga/Kohei Hirate (Toyota Prius apr #31), 46 points, Nobuteru Taniguchi/Tatsuya Kataoka (Mercedes-AMG GT3 Goodsmile Racing & Team Ukyo #0), 45 points, Morio Nitta/Yuichi Nakayama (Lexus RC F GT3 LMCorsa #96), 44 points et Katsuyuki Hiranaka/Hironobu Masuda (Nissan GT-R GT3 GAINER TANAX #11), 42 points.
L’avantage va nettement à Takagi et Walkinshaw, qui se sont déjà imposés à deux reprises cette saison. La quatrième place, assortie de la pole position, les mettraient hors de portée de leurs rivaux.
Quant à ces derniers, ils devront être très performants, avec l’obligation pour certains de terminer au plus mal deuxième, et pour deux d’entre eux de l’emporter ! Commençons par les moins bien placés :
Hiranaka/Yasuda doivent impérativement remporter la course : ils auraient 62 points, 63 s’ils faisaient la pole. Dans ce dernier cas, ils seraient titrés, à condition que Takagi/Walkinshaw ne fassent pas mieux que neuvièmes ! Avec 62 points, ils seraient cependant battus pour le titre par Kurosawa/Gamou si ceux-ci finissaient deuxièmes dimanche !!
Nitta/Nakayama sont un peu dans la même obligation que Hiranaka/Yasuda, à une nuance près. S’ils gagnent la course, ils auront 64 points, ou 65 en cas de pole position et seraient titrés, à la condition que Takagi et Walkinshaw ne fassent pas mieux que septième. Contrairement à Hiranaka/Yasuda, en cas de victoire de la Lexus #96, seuls Takagi et Walkinshaw pourraient priver ses pilotes du titre.
Taniguchi/Kataoka pourraient se contenter d’une deuxième place à Motegi, mais à la double condition qu’ils réalisent la pole position et que Takagi/Walkinshaw finissent en dehors des points. La BMW ARTA ne devra pas faire mieux que sixième (septième si elle faisait la pole).
Saga/Hirate : deuxièmes -si la BMW #55 n’est pas dans les points-, il seraient champions. En cas de victoire, suivant les résultats des qualifications et de la pole, Takagi/Walkinshaw ne devant pas faire mieux que sixièmes ou cinquièmes.
Kurosawa/Gamou sont dans la même situation, avec un petit avantage. S’ils l’emportaient, Takagi et Walkinshaw ne devraient pas faire mieux que cinquièmes -et si de plus Kurosawa ou Gamou ajoutaient le point de la pole, cela leur suffirait si la BMW terminait quatrième….- Haroki Kusowara et Naoya Gamou n’ont pas fait mieux cette année qu’une quatrième place lors de la cinquième manche à Fuji, mais ils ont marqué des points dans toutes les courses; étant les seuls dans ce cas.
Faites vos jeux….
