A 31 ans, Marco Capelli est lié à Lamborghini depuis 2016. Après des débuts en karting à l’âge de 10 ans, le natif de Lecco a roulé sa bosse à travers le monde. Entre l’Australian F3, un test en V8 Supercars, l’Italian GT, l’ELMS, les 12 Heures de Bathurst, les 24 Heures du Nürburgring et le SUPER GT, Marco Mapelli a été de tous les combats. On lui doit aussi le record du tour sur voiture de série sur la Nordschleife au volant d’une Lamborghini Aventador SVJ, sans oublier un poste de pilote de développement Pirelli jusqu’en 2015. 2019 passe par la Blancpain GT Series chez Orange 1 FFF Racing Team avec Andrea Caldarelli en coéquipier sur le championnat Sprint, Dennis Lind et Andrea Caldarelli en Endurance. On retrouve Mapelli en ADAC GT Masters chez Grasser Racing Team avec Michele Beretta.
Que retenez-vous de votre course de Monza ?
“En terminant deuxième d’une course aussi compliquée, on peut dire que l’entame de saison a été très positive. Certes, nous avons eu de la chance mais il a fallu la provoquer. On savait que les pneumatiques seraient l’une des clés de la course. Débuter la saison par un podium permet de mieux appréhender la suite.”
L’équipe Orange 1 FFF Racing Team est maintenant bien calée ?
“Il a fallu tout préparer car il ne faut rien laisser au hasard pour jouer devant. Tout le monde travaille très bien ensemble sachant qu’une bonne partie de l’équipe officiait déjà en Blancpain GT Asia. Le championnat européen est tout nouveau pour le team. On doit encore travailler sur la communication dans l’équipe mais tout va dans le bon sens. “
Quel est votre regard sur la Blancpain GT Series ?
“J’aime le championnat qui est très relevé mais les règles sont selon moi trop restrictives. J’aimerais qu’il y ait un peu plus de liberté. Ici, tout est contrôlé, ce qui fait que le pilote a moins d’importance par rapport à d’autres championnats. Si je prends le cas du SUPER GT, on peut faire de bons résultats sans avoir la meilleure auto. La stratégie offre plus de possibilités.”
Vous gardez un bon souvenir de votre passage au Japon ?
“Le SUPER GT est clairement l’un des championnats GT les plus relevés. Il est possible de travailler avec les pneumatiques bien plus qu’en Europe où tout le monde a les mêmes gommes. Le développement n’a rien à voir. Avec JLOC, nous sommes partis de loin, en dehors du top 10, pour terminer dans le top 5 avec la possibilité de se battre pour le titre.”
Vous êtes plutôt typé Endurance ou Sprint ?
“J’ai un faible pour les courses longues car le Sprint donne trop d’importance à la qualification. Tu peux être rapide tout le week-end et passer à côté de ta qualif’ à cause du trafic. En revanche, le côte Sprint fait qu’il faut être au maximum du départ à l’arrivée, ce qui me plaît beaucoup.”
La version Evo de la Lamborghini Huracan est bien meilleure que sa devancière ?
“Elle est nettement plus facile à piloter. Tous les petits défauts ont été gommés mais attention, on parle bien d’une Evo, pas d’une nouvelle auto. La philosophie de départ reste identique.”
Les Total 24 Heures de Spa restent l’objectif majeur de la saison ?
“Bien entendu car Spa est la seule course majeure qui manque au palmarès de Lamborghini. L’objectif est clairement de gagner cette année. On sait que la concurrence sera rude mais tout est mis en place pour briller.”
Le fait d’avoir été pilote de développement Pirelli vous a aidé dans votre pilotage ?
“C’est forcément un plus et je tiens à remercier Pirelli de m’avoir donné cette opportunité. De l’extérieur, cela peut sembler très facile mais c’est loin d’être le cas en pratique. C’est un travail en aveugle, c’est-à-dire qui ne se voit pas de l’extérieur. Là, il n’y a pas que le chrono car il y a tout un travail et une méthodologie à mettre en place.”
Vous avez un rêve en sport automobile ?
“Les 24 Heures du Mans. Le Mans est un rêve car c’est la plus grande course au monde. J’ai déjà la chance de vivre de mon métier mais faire Le Mans, ça doit être quelque chose…”