Avant de refermer l’abécédaire de ces 24 Heures du Mans 2019, tournons-en les pages de U à Z
U comme United Autosports
Le team pourra se vanter d’avoir été le seul cette année à avoir repoussé Toyota ! La construction des deux stands supplémentaires pour cette édition et qui ont été dévolus aux Ligier JS P217 #22 et #32 a eu pour effet de déloger Toyota des deux premiers garages sur la voie des stands !
Plus sérieusement, le team de Zak Brown et Richard Dean a pu repartir du Mans avec d’autres motifs de satisfaction. Les deux Ligier étaient à l’arrivée, United Autosports étant le meilleur représentant du constructeur nivernais et l’équipe fait son troisième Top 4 consécutif au Mans.
Si la Ligier #22 de Paul Di Resta, Phil Hanson (le plus jeune au départ, avec 19 ans, 11 mois et 10 jours au moment du départ, avec neuf heures de moins que Julien Andlauer, né le même jour!) et Filipe Albuquerque échoue au pied du podium, elle aurait peut-être pu espérer mieux sans un drive through pour un dépassement sous safety car et un changement de portière. Mais avec des si… Il était difficile de faire mieux de toutes manières, 21 pilotes (19 sur Oreca, 2 sur Dallara) ayant tourné plus vite en course que Paul Di Resta, le plus rapide des pilotes Ligier. La Ligier #32 de Alex Brundle, Will Owen et Ryan Cullen aura eu une course plus difficile, accumulant les soucis techniques plus une sortie de route et une perte de capot arrière, ce qui la conduisit à la dernière place de la catégorie LMP2.
United Autosports va s’engager en WEC dès le début de la saison à Silverstone. A suivre…
V comme Vandoorne, Stoffel
Pour ses débuts au Mans, le pilote belge a bluffé son monde. Il a impressionné les observateurs au volant de la BR1-AER #11 de SMP Racing. C’est lui qui a été le plus rapide des pilotes des BR1, avec un bon chrono en course de 3.19.785 et il termine sur le podium, où il a retrouvé son ancien équipier de Formule 1, Fernando Alonso.
Il a parfaitement pris la succession de Jenson Button. Première course FIA WEC à Spa-Francorchamps, premier podium, deuxième course au Mans et nouveau podium !
En endurance, il a gagné rapidement la confiance de l’équipe SMP Racing qui le connaissait déjà bien. C’est lui qu’on a vu le plus souvent en piste au volant de la BR1 #11. Avec 155 tours couverts, il n’est devancé que par Nicolas Lapierre qui en a bouclé un de plus avec son Alpine. Pas mal pour un débutant au Mans et pour un pilote réputé sprinter !
V comme Vasselon, Pascal
Si Toyota réalise un deuxième doublé consécutif dans la Sarthe, le Directeur Technique du Toyota Gazoo Racing n’y est certes pas pour rien. Une fois de plus, il a dirigé ses troupes à la perfection et si la fin de course a joué en défaveur de la Toyota #7, il n’y est pour rien, trompé par la télémétrie. Sinon, tout s’est passé sans heurts, avec une équipe technique où chacun sait précisément ce qu’il à faire.
Dans la nuit mancelle, il a même, courtoisement mais fermement, exercé son autorité en refusant à Fernando Alonso de s’installer à bord de la Toyota #8 alors que ce n’était pas dans le tableau de marche de la voiture…
V comme Vaxiviere
Les pilotes français ont brillé en LMP2 et Matthieu Vaxiviere en est une belle illustration. Il s’est mis au diapason de son coéquipier Loïc Duval qui avait placé l’Oreca 07 #28 du TDS Racing. C’est lui qui a pris le départ de la course, emmenant derrière lui toute une meute de furieux combattants.
Il a signé le meilleur tour en course de la catégorie en 3.27.611 dès le troisième tour et a, par la suite, enchaîné les relais sans souci. Mention très bien !
V comme Vergne
Les remarques précédentes peuvent elles aussi s’appliquer au pilote de l’Aurus 01 #26 du G-Drive Racing. Jean-Eric Vergne et l’Aurus ont été constamment à la pointe du combat, croisant le fer joyeusement avec l’Alpine/Signatech-Matmut de Nicolas Lapierre, les deux Français ne se quittant que rarement en faisant une course ultra rapide sans faire de fautes, tout comme ses coéquipiers Roman Rusinov et Job van Uitert. Il a réalisé le troisième meilleur tour en course, derrière Vaxiviere et Lapierre, en 3.27.719.
Il aurait certainement mérité mieux, et peut-être signé une victoire en LMP2 sans ce maudit démarreur. Mais, au Mans, la moindre défaillance coûte de plus en plus en cher.
W comme WeatherTech Racing
Profitant du déclassement de la Ford GT #85 de Keating Motorsport, Toni Vilander, Cooper McNeil et Robert Smith prennent la troisième place de la catégorie avec la Ferrari 488 GTE #62, permettant ainsi à une équipe IMSA de figurer au palmarès, même s’ils ne sont pas montés effectivement sur le podium. Les USA, c’est peut-être loin pour revenir pour un nouveau podium en novembre ?
Cette troisième place permet aussi à Ferrari d’être à égalité avec Porsche en GT, avec une victoire et deux podiums pour chacun des constructeurs.
X comme 4XL
61 voitures, c’est la taille 4XL du plateau 2019. L’édition 2019 a battu le record du nombre de partants, dépassant la marque des 60 voitures atteinte en 1950, 1951, 1953 et 1955. La Porsche 911 RSR #99 du Dempsey-Proton Racing n’ayant pas pris le départ à la suite de la sortie de piste de Tracy Krohn, le plateau aurait pu faire la taille 62 et peut donc prendre encore un peu d’embonpoint en 2020.
Patrice Lafargue, enthousiaste, s’est porté volontaire pour la construction de 20 stands supplémentaires.
Y comme Yellow
Il n’y avait pas de gilets jaunes les 15 et 16 juin derniers sur les ronds-points, pas plus sur celui de Mulsanne que sur celui d’Arnage. En revanche, il y avait pléthore d’hommes et de femmes en combinaison orange tout autour du circuit pour assurer la sécurité et la régularité de l’épreuve.
Nous avons déjà évoqué les huit Full Course Yellow, mais les drapeaux jaunes ont été largement agités en raison des Slow Zones et des quelques passages hors trajectoire de quelques concurrents. Ces drapeaux jaunes ont bien entendu restreint le nombre de dépassements, l’ACO en ayant recensé 18 309 au cours de ces 24 Heures ! Félicitations donc à tous ces travailleurs de l’ombre – et en plein soleil parfois – sans lesquels il n’y aurait pas de course !
Z comme Zéro
Zéro omission dans cet abécédaire… Vraisemblablement non, et nous renouvelons nos excuses à ceux qui auraient mérité d’y figurer.