Arthur Rougier (CD Sport) : “A moi de me montrer, d’avoir le rythme et d’être régulier”

On avait déjà un Limougeaud en Championnat de France FFSA GT avec Jean-Luc Beaubelique qui pilote une Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team au dossard #87, le département de la Haute-Vienne. Cette année, il faut s’habituer à voir un autre limougeaud en piste sur une Mercedes, mais du team CD Sport qui porte le numéro #187. Avec Edouard Cauhaupé, Arthur Rougier fait partie de l’équipage le plus jeune du plateau avec une moyenne d’âge légèrement supérieure à 17 ans. Le Champion de France F4 2017, six ans après Matthieu Vaxiviere, lui aussi limougeaud, fait ses premiers pas en GT cette année.

Après deux solides meetings à Nogaro puis dans les rues de Pau, c’est à Lédenon que Arthur Rougier vient de s’offrir un beau podium en compagnie d’Edouard Cauhaupé.

“Je débute en GT sur un programme qui s’est décidé tardivement”, nous a déclaré Arthur Rougier. “Avant Nogaro, nous n’avons pas roulé, ce qui fait que nous avons passé les deux premières courses à comprendre l’auto et à la fiabiliser. Malgré cela, notre début de saison a été positif.

Sixième et neuvième dans le Gers, la paire Cauhaupé/Rougier a terminé huitième et sixième dans les Pyrénées. “On a manqué de rythme à Nogaro et Pau”, poursuit le jeune pilote. “C’est ici à Lédenon que nous avons le bon rythme même si je pense qu’on méritait mieux que 5e et 6e sur la grille. Notre journée d’essais (au Val de Vienne, ndlr) avant Lédenon a tout de même fait beaucoup de bien.”

En début de course, Edouard Cauhaupé a dû composer avec une Mercedes-AMG GT4 qui s’est rapidement mise en sécurité. Il a donc fallu faire un reset pour continuer la course sous la chaleur du Gard. La Mercedes se met en sécurité à 140°C et les pilotes ont disputé la course en surveillant la jauge qui indiquait 137°C.

“J’ai récupéré l’auto des mains d’Edouard avec de bons pneus malgré la chaleur”, souligne Arthur. “C’est dommage d’avoir connu ce pépin technique au début car il y avait un bon coup à jouer. Dès que j’ai pris la piste, j’ai compris que j’avais le bon rythme. Je me suis appliqué le plus possible mais il a manqué 10 minutes pour qu’on joue la gagne. La voiture se comportait bien en fin de course. Je prends beaucoup de plaisir à rouler en GT même si prendre 1s au tour comme à Nogaro n’est pas très plaisant.”

Même s’il n’a pas complètement tiré un trait sur la monoplace, Arthur Rougier se plaît en GT : “Mon objectif est de poursuivre en GT car c’est là qu’il y a des baquets disponibles. C’est à moi de me montrer, d’avoir le rythme et d’être régulier. En arrivant de la monoplace, j’ai dû repenser une partie de mon pilotage. Avoir trop d’attaque ne fait pas forcément aller plus vite. Le fonctionnement des pneumatiques n’est pas facile à comprendre, l’auto est lourde et demande qu’on s’adapte à l’ABS et au traction control.”