Avant la finale Endurance de Barcelone dans moins de trois semaines, il est temps de dresser le bilan d’une saison Blancpain GT World Challenge Europe qui a tenu toutes ses promesses sur le plan de l’intensité. La série a connu dans le passé des hauts et des bas, mais avec 28 autos d’une grande qualité, l’équilibre est trouvé. A nous de donner les bonnes et les moins bonnes notes du cru 2019.
Les bonnes notes :
- Hiroshi Hamaguchi : le pilote japonais, peu connu en Europe, a montré une très belle pointe de vitesse sur une Lamborghini Huracan GT3/Orange 1 FFF Racing Team en remportant le titre Pro-Am (avec Phil Keen). Le seul tracé qu’il connaissait était le Hungaroring, mais Hamaguchi a joué devant sur tous les tracés.
- Felipe Fraga : on savait que le Brésilien était rapide, mais sa saison partielle chez AKKA-ASP Team a permis de confirmer sa pointe de vitesse.
- Tech 1 Racing et Lexus : en arrivant en cours de saison dans un championnat très relevé avec une nouvelle monture, Tech 1 Racing savait que la tâche ne serait pas facile, mais l’équipe a parfaitement relevé le défi. L’objectif était de prendre ses marques. Mission accomplie avec en prime un bon soutien compétition-client de la part de Lexus qui n’avait qu’une seule auto. On ne peut pas dire qu’on ne joue pas la carte du client chez Lexus.
- Simon Gachet : le pilote Saintéloc Racing a continué sa montée en puissance cette saison en compagnie de l’expérimenté Christopher Haase. Le tandem a décroché une victoire et deux autres podiums. Reste maintenant pour l’Isérois à obtenir la récompense de pilote officiel.
- Les écarts serrés : la saison 2019 a permis de voir de très belles courses même sur les tracés où il n’était pas facile de dépasser. Avec 23 GT3 dans la même seconde en Q2 du dernier meeting, il fallait se cracher dans les mains pour être devant.
- Bortolotti, Engel, Vanthoor, Marciello : vous avez beau donner à ces quatre pilotes une auto qui n’est pas parfaite, ils arriveront toujours à la mettre devant et ce peu importe les circonstances.
- Marciello/Abril : le tandem de la Mercedes-AMG GT3/AKKA-ASP Team #88 a décroché pas moins de quatre pole positions durant l’année, soit près de la moitié des qualifications. Le problème d’embrayage à Brands Hatch et la “cagade” dans les stands à Misano ont pesé lourd au moment de faire l’addition finale.
- Orange 1 FFF Racing Team : pour ses débuts en Blancpain GT Series, le team chinois dirigé par Andrea Caldarelli a su faire preuve d’une belle régularité avec, à la clé, le titre Pilotes même sans avoir décroché la moindre pole.
- Black Falcon : le team allemand a raté de peu le titre qui s’est joué au nombre de victoires. Engel/Stolz ont marqué des points sur toutes les courses. L’équipe a aussi rempli sa mission avec un très bon Renaud Dufour à la stratégie.
- AKKA-ASP Team et Saintéloc Racing : sans jouer les chauvins, les deux seules équipes françaises présentes en nombre en GT3 ont répondu présent. L’équipe de Jérôme Policand s’affirme de plus en plus comme l’une des meilleures équipes européennes GT qui sait parfaitement comment gérer des équipages Pro, Pro-Am et Silver. Quant à l’équipe stéphanoise de Sébastien Chétail, dirigée par Fred Thalamy, elle a été régulièrement la meilleure équipe Audi toute la saison. Cocorico !
- Charles Weerts : en devenant le plus jeune vainqueur d’une manche Blancpain à Misano à l’âge de 18 ans, le Belge a montré de bien belles choses.
- HB Racing : il convient de saluer la présence de la Ferrari 488 GT3. L’équipe allemande a été la seule à disputer toute la saison dans la classe Am. Scholze/Triller peuvent être satisfaits de leur performance au sein d’un peloton de fous furieux.
- Stéphane Ortelli : à près de 50 ans et un palmarès long comme le bras, le Monégasque pourrait espérer prendre du bon temps mais c’est mal le connaître. Le vainqueur des 24 Heures de Spa 2003 a une banane dans le paddock qui fait plaisir à voir. Son rôle de coach de jeunes pilotes lui va à ravir.
Les moins bonnes notes :
- Ezequiel Perez Companc : on attendait nettement mieux de l’Argentin qui n’a jamais été au niveau des meilleurs dans l’Audi #1.
- La boulette de Black Falcon : si l’équipe allemande a montré de très belles choses, elle a aussi été dans le dur au Nürburgring en relâchant Maro Engel trop vite. La pénalité pour le contact dans la voie des stands a coûté le titre à Engel/Stolz.
- L’Audi/Saintéloc Racing #26 : Markus Winkelhock et Steven Palette sont tous les deux brillants derrière le volant, cela ne fait aucun doute. Les deux pilotes ont souvent été au mauvais endroit au mauvais moment. L’Audi #26 a eu un loup, voire un chat noir, toute la saison. Résultat : trois petits points marqués.
- L’accrochage Perez Companc/Weerts : la course 2 du Nürburgring n’a guère été favorable à WRT avec une collision entre deux de ses pilotes. Les avis sur le sujet sont partagés, mais les deux Audi sont bien restées sur le carreau.
- Le délai Misano/Spa : les équipes disputant les deux championnats n’ont pas eu la tâche facile au mois de juin avec un délai très court entre Misano, les Essais Officiels des 24H de Spa, Zandvoort et les 24H de Spa.
- L’appel de Grasser Racing Team pas encore jugé : l’équipe autrichienne a fait appel de la disqualification de la Q2 du meeting de Zandvoort où il a été constaté que le boitier récoltant les données ne fonctionnait pas. La décision n’a pas encore été rendue, ce qui laisse le classement du championnat suspensif.
- Pas de titre pour WRT : chose suffisamment rare pour être souligné, WRT est reparti sans la moindre couronne. Avec des équipages moins homogènes que la concurrence, l’équipe belge a pêché cette saison.