Après quelques années tumultueuses, l’Asian Le Mans Series est maintenant sur de bons rails. La série, qui servait initialement de plan aux équipes pour décrocher une invitation pour les 24 Heures du Mans, est devenue une vraie série comme les autres. Le déplacement en Australie le week-end dernier a ravi tout le monde, y compris Pierre Fillon, président de l’ACO, qui était du déplacement à Tailem Bend. De quoi faire un point avec lui sur le dossier asiatique géré par Cyrille Taesch-Wahlen et son équipe.
L’Asian Le Mans Series continue de monter en puissance ?
“Il ne faut pas oublier que l’Asie n’est pas simple à gérer, ne serait-ce que sur le plan géographique. La culture du sport automobile n’est pas la même qu’en Europe, principalement en Chine. Les débuts avec l’équipe précédemment en place ont été laborieux, mais grâce au travail fourni par Cyrille et son équipe, la base est saine. Le redémarrage a été très bon, mais la deuxième saison a connu une baisse d’engagés. Depuis deux ans, on sent que la série se développe bien avec plus d’autos en LMP2 et GT.”
Le temps du championnat pour avoir une invitation au Mans est révolu ?
“C’est maintenant un championnat reconnu à sa juste valeur. Il était important de retrouver toutes les exigences d’un championnat Le Mans. Aujourd’hui, il est au niveau des autres championnats continentaux. La série est devenue au fil du temps un vrai programme pour les équipes qui y font du business et les gens s’y amusent.”
L’heure est à la consolidation ou au développement ?
“Il faut toujours apporter quelque chose de nouveau. On le fait cette année avec l’Australie et une course en nocturne à Sepang, comme on le fera l’année prochaine en allant à Suzuka. La série doit continuer à se développer tout en consolidant la grille. Je suis confiant sur le fait de voir plus d’autos à l’avenir. On regarde à mettre en place un calendrier légèrement différent sans augmenter les coûts. Il faut aussi tenir compte des différents championnats et gérer le Nouvel An chinois.”
L’Asian Le Mans Series a vocation à devenir un championnat plus long sur la durée ?
“A terme, on pourrait avoir un calendrier annuel comme on l’a par exemple en European Le Mans Series. Pour cela, il faut en premier lieu qu’il y ait une demande des équipes. Ce n’est pas quelque chose de facile à mettre en place pour les structures européennes, mais l’idée est clairement d’avoir plus d’équipes asiatiques.”
Comme tout le monde, vous découvrez The Bend Motorsport Park. Quel est votre sentiment sur ce nouveau circuit ?
“L’Australie est une très belle découverte. Le circuit est très beau et surtout très technique. On a pu voir que les pilotes ont aimé tout de suite l’endroit. L’Australie a la culture du sport auto et pouvoir étendre notre couverture en Asie est important pour l’ACO.”