A 19 ans, Lucas Légeret a débuté la compétition automobile par le LMP3 après le karting. Changement de programme cette saison avec le GT3 sur une Mercedes-AMG GT3/AKKA-ASP Team en GT World Challenge Europe Powered by AWS. Dans quelques jours, c’est le WEC qui attend le grand pilote suisse sur une Porsche 911 RSR/Dempsey-Proton Racing à Spa en GTE-Am. Une saison 2020 toute en nouveauté pour l’ancien pilote M Racing en LMP3.
Votre présence aux 6 Heures de Spa s’est finalisée récemment ?
“Disons la dernière semaine. C’est pour moi un premier pas avant les 24 Heures du Mans. Spa en GTE sera pour moi une découverte en espérant Le Mans dans la foulée, mais rien n’est décidé sur le sujet. Je vais déjà donner le meilleur de moi-même. Pour aller au Mans, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte, notamment les partenaires. Le Mans fait partie de ma liste.”
Après avoir roulé en prototype, le GT est là où vous voulez percer ?
“J’ai testé une LMP2 fin 2019 chez Duqueine Team. Compte tenu de ma taille (1m94, ndlr), je suis un peu à l’étroit dans l’habitacle. De plus, le budget demandé pour rouler en LMP2 est important. Le GT est parfait est pour moi. Il fallait trouver la meilleure opportunité. Avec AKKA-ASP Team et Dempsey-Proton Competition, je suis dans deux bonnes structures. Je tiens à rouler pour des équipes performantes.”
Comment s’est passé votre meeting GT World Challenge Europe d’Imola en compagnie de Benjamin Hites et Alex Fontana ?
“La course ne s’est pas déroulée comme prévu avec beaucoup de temps passé dans les stands. Ce premier meeting a été compliqué, mais j’en retiens du positif tout comme de la tristesse avec 22 tours passés dans le stand. Je reste malgré tout satisfait de ma performance.”
Quel est votre regard sur le championnat ?
“Il fait partie des plus relevés. Je suis revenu en Suisse avec Louis (Delétraz) qui pense la même chose que moi. Nous découvrions tous les deux la série à Imola. On trouve vingt pilotes dans la même seconde, ce qui est exceptionnel. Je suis tellement content de rouler dans cette série. Tous les constructeurs sont là et avoir un Raffaele Marciello dans l’équipe est forcément un plus. C’est bien d’avoir une référence.”
Pour vous, l’objectif reste le même : être pilote professionnel ?
“Le sport auto est actuellement très incertain et le GT est là où il faut être. J’ai conscience que devenir pilote professionnel n’est pas simple, surtout en ce moment. Je vais maintenant débuter en WEC, ce qui est une nouvelle étape pour moi. J’ai encore de l’expérience à prendre.”
Vous allez aussi retrouver des autos plus rapides comme en ELMS…
“Je suis content de retrouver le trafic. En passant directement du karting au LMP3, je connais principalement les autos avec de l’aéro, ce qui est le cas de la Porsche. Je vais aussi retrouver les gommes Michelin. Ce sera en quelque sorte ce que j’ai connu en ELMS avec les LMP1 en plus, mais sans les LMP3.”