Âgé de 27 ans, Mikaël Grenier a quitté son Québec natal pour tenter sa chance en Europe. Après avoir tenté sa chance en IndyCar, le Québécois a rejoint les rangs de la Porsche Carrera Cup Italia avant de trouver refuge chez Emil Frey Racing sur la Jaguar. Le team suisse de Lorenz Frey continue de lui faire confiance sur une Lamborghini Huracan GT3 en GT World Challenge Europe Powered by AWS. Norbert Siedler est son coéquipier en Sprint et Ricardo Feller rejoint le tandem en Endurance. Depuis le début de saison, Mikaël Grenier répond présent dans les deux championnats.
Quel bilan tirez-vous de ce début de saison ?
“C’est assez étrange pour tout le monde car tout a été retardé, notamment le programme d’essais. C’est un sacré challenge pour tout le monde. Le niveau en GT World Challenge Europe est plus relevé qu’en International GT Open. Il a fallu tout repenser au niveau de l’utilisation des pneumatiques. La course d’Imola n’a pas été simple. Misano a été bien meilleur.”
Quel est votre regard sur le championnat ? Vous êtes bien intégré à l’équipe ?
“C’est un championnat de folie où il est très facile d’avoir l’air stupide. On peut avoir 20 GT3 en moins d’une seconde. La Lamborghini Huracan GT3 est une bonne auto, mais assez lourde. Je suis arrivé chez Emil Frey en 2018 et je dois dire que c’est une chance pour moi de rouler pour cette équipe. Le personnel est identique à celui qui était là du temps de la Jaguar et de la Lexus. Le team est comme une famille avec un Lorenz Frey très passionné par ce qu’il fait.”
Vous avez trouvé votre voie en Europe ?
“Ma carrière est en deux temps. Plus jeune, j’étais focalisé sur l’IndyCar, mais réunir le budget était compliqué. Je n’ai pas roulé en 2014 et 2015. En 2016, j’ai décidé de réorienter ma carrière via la Porsche Carrera Cup Italy chez Tsunami RT. L’année suivante, j’ai fait le pari du Lamborghini Super Trofeo où j’ai été sélectionné comme Junior. C’était le choix intelligent.”
Vous n’avez pas continué avec Lamborghini ?
“Malheureusement, il n’y avait pas d’opportunité pour moi chez Lamborghini à cette époque. J’ai donc rejoint le programme Jaguar chez Emil Frey Racing où j’ai passé une saison exceptionnelle. Mon travail est de faire de la course et chaque jour je me dis que je suis chanceux.”
Lamborghini est toujours en recherche d’un succès aux 24 Heures de Spa. C’est l’objectif de la saison ?
“A Spa, il faudra être intelligent. J’espère que nous aurons un package compétitif pour nous battre à l’avant. Le niveau du championnat est tellement haut. Il faudra être rapide, mais il faudra surtout être faire une course propre. Beaucoup de GT3 sont au top niveau et il n’est pas facile de se faire une place.”