Suite de notre entretien avec le pilote officiel Corvette Racing qui a disputé les 6 Heures de Spa Francorchamps, première manche WEC de la saison. L’homme se fait extrêmement rare dans les media et en Europe, mais il est revenu pour nous sur la première course de la C8.R en WEC et sur les 24 Heures du Mans…
Comment se sont passées vos 6 Heures de Spa ?
« Vous voulez évidemment toujours être un peu plus haut, mais nous savions que la compétition allait être très relevée ici. Il nous manque quelques éléments comme savoir utiliser les pneus sortant des cabines de chauffe. Nous étions ici pour apprendre et obtenir autant d’informations que possible. Tout ce que nous avons pu récupérer sera précieux pour moi et pour l’équipe. Nous avons appris beaucoup de choses. Comme cela s’est produit il y a quelques années à Sebring lorsque nous avons participé à une course du WEC, il est bon de courir dans ce championnat pour que tout le monde prenne conscience des règlements et de la façon de se comporter dans cette série. C’est très différent de l’IMSA. Il est toujours bon d’avoir un bon “shakedown” et d’apprendre tout ce qui compte. C’était donc une expérience très précieuse en vue des 24 Heures du Mans. »
Vous aurez été le dernier à rouler avec Olivier Gavin, pilote avec lequel vous avez été peu associé par le passé…
« Je voulais vraiment que nous terminions sur le podium pour Oliver. C’était mon principal objectif pendant toute la course, même si nous savions que monter sur la première marche était presque impossible. Mais être là-haut aurait été super sympa. J’ai donné tout ce que j’avais pour y arriver. Ce n’était pas assez, c’est sûr, mais c’était bien de partager une Corvette avec lui pour une fois. J’aurais aimé lui offrir un meilleur résultat. C’est un pilote de légende et historique de Corvette Racing. Je suis heureux d’avoir pu faire cette course avec lui ! »
Allez-vous disputer d’autres courses avant les 24 Heures du Mans comme cela avait été annoncé pour le Portugal ? Portimão ? Monza ? Aucune des deux ?
« Je ne sais pas. Le souci est que Detroit a été replacé et que cela tombe en même temps que le report de la manche WEC de Portimão. Ensuite, nous devons enchaîner avec les deux courses de Watkins Glen (les 27 juin et 2 juillet). Ce sera ensuite Lime Rock qui tombe en même temps que la manche WEC de Monza. Avant les 24 Heures du Mans, nous devons disputer cinq courses IMSA (avec Road America en plus, ndlr). Je ne nous vois pas faire tout cela plus l’Europe. Ce serait difficile, nous n’avons pas de double équipe pour rouler à la fois aux USA et ici !
Donc, je ne pense pas que nous serons capables de doubler nos effectifs pour disputer ces épreuves. Il faut que nous regardions attentivement les calendriers. Pour ma part, je suis focalisé sur les manches IMSA et je l’étais pour faire Portimão et Spa. Maintenant, Portimao a été déplacé et je ne sais pas ce qu’il va se passer. Cependant, une nouvelle fois, ce sera à l’équipe dirigeante de Corvette Racing de prendre la décision et d’annoncer ce que nous faisons.»
Les 24 Heures du Mans approchent. Vous étiez très certainement déçu de ne pas courir en 2020 à cause de la pandémie de la Covid. Comment voyez-vous la course avec votre nouvelle voiture ? Pensez-vous que la piste du Mans conviendra à la C8.R ?
« Je le pense vraiment ! La C8.R est bien sûr une évolution de la C7.R. Nous avons gagné avec cette auto en 2015 (# 64 Corvette d’Oliver Gavin, Tommy Milner et Jordan Taylor) et étions en mesure de l’emporter en 2019 lors de notre dernière venue. Je m’attends à être plus heureux avec la voiture là bas, je pense que la C8.R sera meilleure que la C7.R aux 24 Heures du Mans. Je suis heureux d’y retourner avec cette nouvelle auto et de pouvoir à nouveau rouler sur ce tracé.
2020 est dernière nous, ce fut une saison spéciale, mais j’étais ravi de pouvoir rouler et disputer la saison IMSA en totalité. Rater Le Mans n’était vraiment pas idéal, nous aurions aimé y être, mais ce n’était pas envisageable pour Corvette Racing avec cette pandémie. On ne peut pas toujours faire ce que l’on veut. Ce fut néanmoins une année extraordinaire, mais il a fallu s’adapter à tout ce qui est arrivé. Une chose est certaine, je suis impatient de pouvoir disputer une nouvelle édition des 24 Heures du Mans ! »