A 62 ans tout juste, Alain Ferté reste un fidèle des paddocks. Le natif de Falaise partage son temps entre la Porsche Cayman Clubsport MR GT4/Energy by ART en GT4 European Series et la Norma M20 FC/TFT en VdeV Endurance Series.
Champion de France de Formule Renault 1979, Alain Ferté a décroché l’année suivante le titre de Champion de France de Formule 3 avant de gravir les échelons jusqu’en F3000 et de bifurquer vers l’Endurance. Les 24 Heures du Mans se sont toujours refusées à lui malgré sa pointe de vitesse chez Peugeot, Jaguar, Mercedes, Porsche, SARD et bien d’autres. Sa dernière apparition dans la Sarthe remonte à 2012 sur une Ferrari 458 du JMB Racing.
Son retour en GT s’est traduit par une victoire aux 24 Heures de Dubai 2016 au sein du Belgian Audi Club Team WRT et c’est maintenant la catégorie GT4 qui lui permet de se frotter aux concurrents de la GT4 European Series.
“On joue la deuxième place du championnat GT4 European Series,” nous a déclaré Alain Ferté qui partage son volant avec Grégoire Demoustier sur la Porsche du Energy by ART. “Je connais Grégoire depuis longtemps et je n’ai pas hésité une seule seconde pour l’accompagner sur ce programme GT4 France.”
Quand on a piloté des monstrueuses Group C dans les années 80/90, une GT4 peut paraître bien maigrichonne niveau puissance, ce qui n’entame pas l’envie de piloter d’Alain Ferté : “Bien entendu, on peut toujours dire qu’une GT4 n’a pas assez de chevaux. Tout le monde pensait la même chose quand le GT3 est arrivé. Il faut laisser du temps au temps. En GT4, on ne partage pas la piste avec d’autres catégories, ce qui rend le produit fun.
“Cette première saison en France est vraiment bonne et SRO fait un formidable travail au niveau de la BOP. 2017 est une année de mise en route pour tout le monde. Je ne suis absolument pas inquiet sur l’avenir de la catégorie. Avant de voir les côtés négatifs, voyons déjà les côtés positifs. SRO a repris un championnat pour le moins moribond. Tout ce que touche Stéphane Ratel fonctionne. Il n’y a rien à redire et je dis bravo.”
La saison 2018 d’Alain Ferté n’est pas encore finalisée mais on sent chez lui la même envie de gagner que dans les grandes années et la volonté de faire progresser son coéquipier : “Si je peux rempiler en GT4, ce sera avec plaisir. Comme je l’ai dit, la catégorie est promise à un bel avenir. De plus en plus de jeunes pensent à venir en GT très tôt pour y faire carrière.”