A 22 ans, Alex Palou fait partie des jeunes pilotes à surveiller. Le natif de Sant Antoni de Vilamajor (Espagne) a rejoint le Japon cette année pour un double programme mêlant Super Formula chez TCS Nakajima Racing et SUPER GT sur la McLaren 720S GT3 engagée par McLaren Customer Racing Japan.
Après le karting, Alex Palou a gravi les échelons pour rouler en Euroformula Open, GP3 Series, Japan F3, F3 Europe et F2. Sans le moindre débouché en Europe, l’Espagnol a fait le pari de tenter sa chance en Asie et bien lui en a pris.
Troisième du très réputé championnat Super Formula dès sa première saison, Alex Palou a eu un peu plus de mal en GT sur une McLaren compliquée à appréhender malgré une pole à Motegi lors de la finale 2019.
Alex Palou dresse un bilan positif de ses débuts au Japon : « Rouler en Super Formula et SUPER GT n’a rien d’évident quand on sait que beaucoup de pilotes sont là depuis des années. Pour moi, l’aventure avec McLaren Customer Racing s’est finalisée assez tardivement. C’est un nouveau projet, une nouvelle équipe et une nouvelle auto. J’ai tout découvert en une seule fois. Le SUPER GT est clairement l’endroit où il faut être. La série fait partie des meilleurs championnats. Il y a beaucoup de fans, beaucoup de compétition et un gros travail sur les pneumatiques. »
La McLaren 720S GT3 a connu des hauts et des bas cette année avec notamment une absence à Buriram (Thaïlande), d’où les 15 kg en plus à Motegi, ce qui n’a pas empêché Alex Palou de décrocher la pole pour la finale : « Nous sommes partis derniers du meeting précédent et maintenant nous nous élançons depuis la pole. Comme quoi les choses peuvent vite évoluer. Nous savons qu’il ne sera pas facile de conserver le leadership jusqu’à l’arrivée, mais nous allons tout donner. » Alex Palou et Seiji Ara ont finalement pris la 7e place à Motegi.
Combiner Super Formula et SUPER GT sur des nouveaux tracés n’a pas effrayé le pilote espagnol : « C’est finalement assez facile de passer de l’une à l’autre même si les chronos sont assez éloignées (une vingtaine de secondes, ndlr). En GT, il faut beaucoup plus de temps pour freiner. J’adore les tracés japonais car il n’y a pas de limite de la piste, peu de zones de dégagement et un grip de folie. Suzuka, Motegi, Sugo, Autopolis sont autant de circuits que j’aime beaucoup. »
Il serait étonnant de ne pas retrouver Alex Palou en GT500 à court terme même si son programme 2020 n’est pas finalisé : « Tout n’est pas bouclé, mais j’espère avoir l’opportunité de rouler en GT500. Tout dépendra de Honda. Je devrais en savoir plus assez rapidement. La performance est là et le GT300 est parfait pour débuter en GT. C’est une bonne expérience pour mieux appréhender le trafic et les ravitaillements. »
Alex Palou n’a, en tout cas, pas envie d’aller voir ailleurs : « Quitter le Japon ? Mais pour aller où ? En Europe ? Mais dans quelle série ? Il reste les Etats-Unis qui peuvent être une option. »
Les 24 Heures du Mans sont aussi sur le radar de l’Espagnol : « Le Mans fait partie des envies, mais il y a un seule modèle qui peut l’emporter. Ce n’est pas un vrai challenge. Gagner en LMP2, c’est très bien, mais cela ne reste qu’une victoire de catégorie. On verra si les constructeurs viennent en Hypercar à l’avenir. »