Un mois après les 24 Heures de Daytona, Alex Zanardi a eu le temps de digérer l’épreuve remportée (GTLM) par la BMW M8 sœur, la #25. Le pilote italien, accompagné par Jesse Krohn, John Edwards et Chaz Mostert, a terminé 9e en Floride après quelques pépins mécaniques. Alex Zanardi a rempli sa mission au volant d’une BMW équipée à son handicap.
Quel a été le moment le plus fort de ces 24 Heures de Daytona ?
« C’est difficile de sortir un moment en particulier. Ce que je ramène à la maison, ce sont les sentiments engendrés par tout ce projet. Grâce à la participation de chaque membre de l’équipe et à tout le dévouement, le travail acharné de tous les ingénieurs à Munich, j’ai pu sentir que j’étais vraiment désiré dans cette aventure. C’était fantastique de vivre cela avec tous ces gens qui sont de vrais amis. Bien sûr, quand il a été annoncé que je ferais équipe sur l’une des deux voitures officielles, ma fierté a été repoussée au second plan, après le sens des responsabilités pour ce que je devais accomplir. Mais, c’est tout simplement fantastique. Plus que tout, il y avait le soutien de tout le peuple américain, des fans, de l’IMSA et même des concurrents dans la voie des stands. Tout le monde était tellement heureux de me voir. Bien sûr, c’est quelque chose qui va bien au-delà du résultat sportif que nous visions, ce qui n’est malheureusement pas arrivé, mais c’est du sport automobile. »
Êtes-vous tout de même heureux ?
« Extrêmement ! Je suis super heureux pour toute l’équipe. Et comme je fais partie de l’écurie, une partie de cette victoire est aussi la mienne et je la rapporte avec moi, en Italie. Je suis très fier pour BMW. Je suis très fier du travail acharné et du dévouement qui sont à l’origine de cet effort. Ceci étant dit, je suis terriblement désolé pour les mêmes personnes qui ont travaillé si durement avec tant de passion pour préparer ma voiture, mes commandes et tout le reste car nous avons rencontré des problèmes, ce qui est très regrettable, mais comme je viens de le dire : c’est la course automobile. »
Quel a été le plus gros défi de ce projet ?
« Rester en dehors des problèmes sur cette course de 24 heures. Mais dans cette situation, avec ces conditions difficiles, vous savez, j’ai eu le sentiment que j’étais plus vulnérable que les autres en piste car j’avais moins d’expérience. C’est mon propre problème, mais j’ai réussi à ne pas faire d’erreur, à atteindre un niveau de pilotage décent, et je suis fier de cela. »
Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris dans tout ce projet ?
« Probablement la toute première fois où je suis allé à Munich après notre réunion où nous avions discuté de tout cela. Je me suis assis dans la voiture et tout était parfait. D’une part, il y a ce que l’on appelle la technologie, le fait qu’ils ont des moyens de concevoir et de faire des choses qui, il y a longtemps, auraient pris beaucoup plus de temps. Cela demande aussi de la curiosité, de la passion et du dévouement. C’est ce qui caractérise tous les collaborateurs de BMW M Motorsport.»
Quel est votre avenir ?
« Il est temps de reprendre mon entraînement car mes muscles souffrent du manque d’exercice. Je dois me préparer pour une campagne paralympique, mais c’était le moment idéal pour faire une pause dans le cyclisme et que mon cœur s’enthousiasme pour quelque chose de nouveau. Je vais utiliser le temps dont je dispose pour retrouver les meilleures conditions possibles et espérer avoir une bonne fin de saison afin de récolter les points nécessaires pour aller aux Jeux Paralympiques de Tokyo. »