En trois semaines, Alexander West a roulé dans trois pays différents. Entre deux manches Asian Le Mans Series (Shanghai et Fuji) sur une Ligier JS P2/Spirit of Race, le pilote suédois a disputé la Coupe des Nations FIA GT à Bahreïn au volant d’une McLaren 650S GT3.
Fidèle à la catégorie GT, Alexander West franchit une nouvelle étape cet hiver en faisant ses débuts sur une LMP2 qu’il partage avec Côme Ledogar et Pipo Derani. La manche chinoise s’est traduit par une victoire avant une 6e place à Fuji. Du côté de la Coupe des Nations, le meeting a été plus compliqué. Alexander West est revenu avec nous sur sa fin d’année 2018…
Que retenez-vous de la Coupe des Nations FIA GT ?
“Le concept est bon car c’est la seule chance qui nous est donné de représenter son pays. Le reste de l’année, on parle de Ferrari contre McLaren, Audi, Bentley, etc…C’est un peu comme la Coupe du Monde de Football où les joueurs sont le reste du temps dans des clubs à travers le monde et là ils se réunissent pour porter les couleurs de leur pays. C’était tout de même assez étrange car vous n’avez pas l’habitude de voir tel ou tel pilote sur telle ou telle auto. Bahreïn était le bon endroit pour ce type d’événement de fin d’année. J’aime la piste. Sur le plan du meeting en lui-même, il y a à redire. Avoir cinq sets de pneus pour tout le meeting est trop peu. Voir SRO reprendre l’intégralité de l’événement serait certainement bien mieux que seulement apporter un soutien. SRO fait un travail incroyable en Blancpain GT Series et on voit la différence avec les autres championnats.”
Malheureusement pour vous, la Suède n’a pas pu tirer son épingle du jeu…
“Le meeting a été très dur pour nous. La qualification avait été plutôt bonne avec une 6e place sur la grille. Les trois courses d’une heure nous ont malheureusement été fatales, à chaque fois pour des accrochages. Je pense que plusieurs pilotes n’avaient pas le niveau pour rouler sur un événement de cette envergure. On l’avait déjà vu lors durant les qualifications avec des niveaux de conduite assez disparates. J’espère que cela sera réglé pour l’année prochaine.”
Vous reviendrez en 2019 pour porter à nouveau les couleurs de votre pays ?
“J’avoue que cela ne serait pas pour me déplaire, mais la décision n’est pas encore prise. De plus, je ne suis pas certain que le tracé de Vallelunga soit le plus adapté pour cela.”
Comment se passent vos débuts en LMP2 ?
“Nous avons débuté par une victoire à Shanghai avec un peu de chance car nous avons profité d’une neutralisation pour tirer notre épingle du jeu. Contrairement à d’autres équipages, nous avons un vrai gentleman dans la voiture. Je passe plus de temps dans l’auto, ce qui fait ralentir notre marche en avant. J’aime beaucoup ce championnat qui est très bien organisé comme j’aime rouler dans une LMP2. C’est pour moi une très belle expérience de piloter un prototype avec beaucoup d’aéro.”
La prochaine étape sera les 24 Heures du Mans ?
“J’aimerais bien disputer cette course mythique un jour. C’est un événement spécial pour tout le monde. Si je dois y aller, j’espère que ce sera en prototype. En attendant, je prends beaucoup de plaisir à rouler en GT3. J’ai roulé cette année en International GT Open sur une Ferrari et en Blancpain GT Series Endurance sur une McLaren. J’adore les championnats SRO où tout le monde est à l’écoute. On peut toujours se plaindre de la BOP mais elle est mieux faite que partout ailleurs.”
Avoir Côme (Ledogar) à vos côtés est un vrai plus ?
“Côme est un bon coach et même un très bon coach. Il est avec moi quasiment depuis mes débuts en sport automobile. Il ne faut pas croire qu’il est gentil avec moi (rires). Il est dur mais c’est exactement ce qu’on demande à un coach. J’ai énormément progressé à ses côtés.”
Quel sera votre programme en 2019 ?
“Il n’est pas encore bouclé, mais il y a de fortes chances que je roule à nouveau en GT3. Où, avec qui et sur quelle auto, je ne sais pas encore…”
