Alexandre Cougnaud fait ses premiers pas en LMP2 cette année au sein de l’équipe Graff sur l’ORECA 07 #39 en compagnie de Tristan Gommendy et Jonathan Hirschi. Les résultats commencent à arriver avec une 4e place lors de la dernière manche à Silverstone. Le vainqueur de Road to Le Mans 2016 n’a pas pu participer aux 24 Heures du Mans, mais il avoue que ce n’est que partie remise…
Vous étiez en LMP3 l’an dernier chez Yvan Muller Racing et vous êtes passé en LMP2 cette saison. Comment s’est passée l’adaptation ?
« Elle a été progressive, c’est une voiture plus puissante, avec des passages en courbe qui sont beaucoup plus rapides. Même si la base est la même, cela reste un prototype, c’est une auto différente. Et quel plaisir de piloter une LMP2, ce sont des sensations incroyables ! »
Quel bilan tirez vous de votre saison ELMS jusqu’à maintenant ?
« Nous avons évolué de course en course. Nous avons eu quelques soucis en début d’année avec des accrochages. D’un point de vue performance et gestion de course, nous commençons à avoir de bons résultats comme l’a prouvé notre 4e place à Silverstone pour la dernière manche. Nous ratons le podium pour presque rien. La saison est positive car nous partons sur un programme de plusieurs années avec un niveau de championnat qui est très relevé et une voiture qui est dure à dompter. Nous allons sur chaque course avec l’envie de faire un podium, voire mieux. Le but est de faire les choses jusqu’au bout sans faire d’erreur.»
Votre voiture est sortie de la piste ce matin en 2e séance d’essais libres et l’équipe change la coque et va la reconstruire. A quel point est-ce que ça va impacter votre course ?
« Cela va avoir des conséquences. Déjà, nous n’avons pas beaucoup roulé en essais libres 2. Pour ma part, je n’ai fait que cinq tours. Demain, on nous annonce des conditions météos très difficiles, notre but sera de terminer la course et nous verrons alors le résultat. »
Vous n’avez pas participé aux 24 Heures du Mans (remplacé par Vincent Capillaire). Comment avez-vous vécu ce moment à savoir voir votre voiture rouler sans vous dedans ?
« Dans tous les cas, c’était prévu. Je savais que la saison passait par l’ELMS sans faire les 24 Heures du Mans. Le but est donc de les faire l’année prochaine. J’ai assisté à la course en interne avec l’équipe qui fait un superbe podium, j’étais très heureux pour eux, je l’ai bien vécu. »
Sans avoir piloté au Mans, qu’avez vous appris au contact de l’équipe tout au long de la semaine ?
« J’ai beaucoup appris en regardant travailler l’équipe comme toutes les choses à faire avant de monter dans la voiture qui sont bien plus conséquentes sur une course comme les 24 Heures du Mans. Je me suis imprégné de l’univers de cette course avant de la vivre en tant que pilote. Ça a ravivé la flamme encore plus, ça donne vraiment envie. »
Quel sera le programme en 2019 pour vous ?
« Le but est de reformer la même équipe en 2019 pour démarrer sur des bonnes bases. C’est dans un monde idéal, maintenant on verra ce qu’il se passera, mais le but est de repartir avec Graff et les mêmes coéquipiers, ça serait super. Les 24 Heures du Mans seront le point d’orgue, je n’ai pas envie de repartir dans un programme LMP2 sans Le Mans. »
Regardez-vous aussi des championnats comme du GT ou l’Asian Le Mans Series ?
« J’avoue que l’Asian Le Mans Series m’aurait plu, mais c’est toujours une question de temps et de budget. Faire ce championnat qui a un niveau en constante progression et qui commence avant l’ELMS peut transformer un pilote en début de saison. »