Andrea Bertolini est un homme très occupé. Entre les 24 Heures du Mans disputées pour le compte d’Eurasia Motorsport sur une Ligier JS P217 avec Tracy Krohn et Nic Jönsson, l’ELMS avec la Ferrari 488 GTE du Krohn Racing et la Blancpain GT Series Endurance sur une Ferrari 488 GT3 d’AF Corse, il n’a pas réellement eu le temps de souffler depuis Le Mans. Nous avons rencontré le sympathique pilote italien pour faire un tour d’horizon de ses différents programmes, sans oublier un retour dans le passé avec la Maserati MC12 qui a roulé sur le grand circuit sarthois à l’occasion du Mans Classic.
Vous avez roulé pour la première fois en LMP2 au Mans. L’adaptation a été facile ?
« Ce fut une belle expérience. J’ai beaucoup roulé en GT, GT1, GTE, GT3 et même sur des Formule 1 (pour le compte de Ferrari Cliente, ndlr), mais il est vrai que je n’avais jamais piloté de LMP2. La première fois fut à Monza pour des essais avec Ligier et tout s’était bien déroulé. Je me sentais vraiment bien dans cette auto et j’ai été rapide presque immédiatement. Je sais que nous aurions pu être plus vite au Mans, mais l’auto était difficile à piloter. J’aimerais revenir avec cette voiture et retrouver les premières sensations ressenties à Monza. »
Comment se sont passées les 24 Heures du Mans pour vous ?
« Nous avons eu quelques problèmes avec le set-up de la voiture dès la Journée Test. Nous nous sommes battus avec un sur-virage récurrent tout au long de la semaine, nous perdions l’arrière de l’auto tout le temps. Nous avons presque tout changé sur la voiture, avons cherché des solutions, mais elle est restée difficile à piloter. Nous avons fait notre travail, mais malheureusement avons eu un souci à la fin de la course (la Ligier n°44 n’a pas été classée, ndlr). Cependant, j’ai vraiment apprécié ces 24 Heures du Mans avec Nic et Tracy, ce qui pour moi est le plus important. »
Nous venons de basculer dans la seconde partie de la saison ELMS. Quel sont vos objectifs pour le reste de l’année ?
« La Ferrari 488 GTE est rapide et nous devons nous concentrer sur les courses à venir. Nous avons manqué de chance à Monza avec deux neutralisations. J’espère que nous allons bien nous comporter lors de cette seconde moitié de saison et pourquoi pas décrocher un podium ! »
Pas de vacances pour vous après le Red Bull Ring car vous enchaînerez avec les 24 Heures de Spa. Vous aurez de bonnes chances de victoire…
« Avec Louis (Machiels), Niek (Hommerson) et Marco (Cioci), nous avons déjà remporté l’épreuve à deux reprises en Pro-Am et avons mené deux autres éditions au petit matin avant d’avoir des soucis mécaniques. Nous avons été plutôt malchanceux depuis le début de la saison Blancpain GT Series Endurance (avec des soucis de frein à plusieurs reprises), ça va mieux maintenant et il est clair que les 24 Heures de Spa restent notre principal objectif. Nous savons que ce sera difficile car, tous les ans, le niveau est de plus en plus élevé. Nous devrons être parfait sur tous les plans, je suis confiant à 100%, la voiture est vraiment bien et rapide. »
Il y a deux semaines s’est déroulé Le Mans Classic. A cette occasion, on a pu revoir la Maserati MC12 que vous connaissez bien. Que gardez vous en tête de cette auto ?
« Je sais que cette voiture était aussi à Goodwood pour le Festival of Speed. Elle fait partie intégrante de ma carrière de pilote, j’ai roulé à son volant pendant six saisons en FIA GT. Nous avons remporté quatre fois le championnat (Andrea Bertolini a aussi remporté les 24 Heures de Spa au général en 2006 et 2008 au volant de la Maserati MC12, ndlr). Le seul regret est qu’elle n’a jamais pu faire les 24 Heures du Mans. Je pense que c’est regrettable pour tout le monde, nous, les spectateurs mais aussi pour l’ACO. »
Est-ce la meilleure auto que vous avez pilotée dans toute votre carrière ?
« Il est vrai que c’était une voiture de rêve, fantastique à piloter. Cependant, chaque auto est importante comme a pu l’être la Ferrari 458. Les règles sont différentes et maintenant la voiture référence est la Ferrari 488 GTE. Dans les années 2000, c’était la Maserati MC12 et il est vrai que c’est l’une des meilleures autos que j’ai pu piloter de toute ma carrière. »