Andrea Pizzitola disputait sa 3e édition des 24 Heures du Mans cette année. Il était associé à John Falb et David Zollinger, ce dernier remplaçant au pied levé Mark Patterson blessé lors des 4 Heures de Monza en ELMS il y a un peu plus d’un mois.
Le Français restait sur une disqualification aux 24 Heures du Mans avec l’ORECA 07 #26 G-Drive Racing qui avait été disqualifiée l’an dernier en LMP2. Certes, roulant désormais pour le compte d’Algarve Pro Racing avec un Gold et un Bronze, toute chance de victoire était quasiment nulle.
Cependant, les trois hommes ont fait une belle course. « Cela s’est très bien passé car nous étions venus aux 24 Heures du Mans de manière très humble car c’était la première expérience de l’équipe avec l’ORECA 07 et aussi de John (Falb). Nous sommes arrivés en nous disant que si on mettait de l’essence, si on ne faisait pas d’erreur, un Top 10 était envisageable. C’est ce qui nous est arrivé, nous terminons 10e et on aurait même pu prétendre à mieux, la 8e place je pense, si nous n’avions pas un souci de frein dans la nuit ! L’équipe a fait du super boulot, la voiture a été superbe tout la course, bien préparée par, entre autres, notre ingénieur Jean Philippe (Sarrazin, ndlr), pas un souci si ce n’est comme je l’ai dit ce disque de frein qui a explosé. Je pense que c’est un petit caillou qui s’est glissé car il n’y avait vraiment pas de raison que cela arrive ! »
D’un point de vue un peu plus personnel, Andrea était « un peu plus frustré cette année. En qualifications, comme je l’ai dit la voiture était top, mais je n’ai jamais pu faire un chrono sans me faire gêner ! Je n’ai pas d’excuse, mes deux coéquipiers m’ont donné leur train de pneus neufs. Au total, quatre trains, quatre fois bloqué ! Le temps qui nous qualifie, je le fais en Q2, en partant en premier au feu vert et avec des vieux pneus ! Nous nous qualifions 15e et j’avais le rythme à chaque tentative pour accrocher un Top 10 ! »
Un peu avant les 24 Heures du Mans, Andrea Pizzitola a connu une nouvelle expérience en roulant pour la première fois avec une LMP1. En effet, le Français a piloté la Ginetta G60-LT-P1 à Spa-Francorchamps. « J’ai pris beaucoup, beaucoup de plaisir au volant de cette auto. J’ai été très impressionné par cette voiture qui a, maintenant, un nouveau moteur. Il fait 200 chevaux de plus, il en développe 745, je peux vous dire que ça occupe deux secondes tout ça (rire). De plus, les LMP1 ont de sacrés pneus, ils sont énormes. A Spa, j’ai été bluffé par le niveau aérodynamique de la voiture. Ça freine très tard. Le Raidillon se passe à fond même si je ne l’ai pas fait car je n’avais que 15 tours. Ils ont vraiment un bel outil à exploiter chez Ginetta. »
De là à voir Andrea Pizzitola franchir le cap du LMP1, il y a un pas que nous ne pouvons pas sauter. L’homme âgé (aujourd’hui même) de 27 ans n’en sait pas plus : « Pour être totalement honnête, lors du test qui s’est fait avant Le Mans, ils m’ont dit qu’ils allaient me rappeler, mais je n’ai pas encore de nouvelles, j’attends donc ! Ils ont un super programme, ils ont annoncé la présence de deux voitures en WEC et je ne vais pas cacher que cela m’intéresserait. Je suis un pilote de prototype, si je peux encore gravir un échelon et arriver en LMP1, ça ne serait que bénéfique pour moi. Ça donne envie bien sûr ! Je suis là, je montre que j’existe, ce n’est cependant pas moi qui prends les décisions. C’est simple : on me passe un coup de fil ou pas !»