Anne-Laure Bonnet est aussi bien connue du monde du football que de la Formule1 et du GT. Avant de commenter le football pour BeiN Sports et Sky Sports Italia, la Formule 1 pour TF1 et Sky Sports Italia, la fille de l’ancien préfet Bernard Bonnet a officié comme pit reporter en FIA GT à la fin des années 2000.
Compétente sur tous les différent terrains sportifs, Anne-Laure a la particularité de parler six langues (français, anglais, portugais, allemand, italien, espagnol). On peut même ajouter le russe qu’elle a appris pour couvrir la Coupe du Monde de Football en Russie. Sa passion pour le sport auto remonte à sa jeunesse où elle regardait la F1 avec son frère. Avant de rejoindre une autre discipline, Anne-Laure Bonnet était revenue avec nous sur son amour du sport automobile.
La transition GT/F1 a été facile ?
« Ce sont deux mondes totalement différents. Noël Carles (ndlr : Producteur de la F1 sur TF1) m’avait demandé si cela m’intéresserait de présenter F1 à la Une en compagnie de Denis Brogniart. Il fallait une réponse rapide et j’ai accepté mais j’ai tout de même mûrement réfléchi avant de prendre une décision. Les contraintes n’étaient pas du tout les mêmes : en FIA-GT, j’étais seule pour interviewer les pilotes sur la grille de départ. En Formule 1, le timing était très serré et il fallait composer avec la bonne vingtaine de personnes qui tendent leur micro aux pilotes. Les disponibilités des pilotes n’étaient pas du tout les mêmes. La Formule 1 est un monde plus fermé même si de l’extérieur, cela peut paraître sublime. En GT, on a toutes les facettes du sport auto : les pilotes professionnels ont la même approche que ceux qui roulent en F1, tandis que les gentlemen roulent pour se faire plaisir et progresser. »
A quand remonte cette passion pour le sport automobile ?
« A l’âge de 12 ans, j’étais amoureuse d’Ayrton Senna (rires). Malheureusement, je ne l’ai jamais rencontré et j’ai mis pour la première fois les pieds sur un circuit un mois après sa mort. Depuis, j’ai appris le portugais et je considère quasiment la langue portugaise comme ma langue maternelle. D’ailleurs, j’ai été amenée à m’en servir avec un pilote comme Felipe Massa par exemple. J’ai la chance de parler six langues (ndlr : français, anglais, allemand, espagnol, italien, portugais), ce qui est un avantage. J’ai toujours suivi la Formule 1 et mon premier travail était pour Canal + en tant que rédactrice F1. J’ai aussi passé trois ans à l’Equipe où j’ai entre autre écrit l’ouvrage « 100 ans de Grands Prix automobiles en France ». A mes débuts, j’étais très axé sur la monoplace, puis j’ai découvert le monde du GT à Zhuhaï lors de l’ouverture du championnat FIA-GT 2007. J’ai vraiment apprécié l’ambiance des meetings organisés par SRO où les courses étaient très disputées et l’ambiance y était très conviviale. Pour moi, c’était une grande famille. »
Il y a eu aussi les 24 Heures du Mans pour Eurosport…
« Je n’étais pas allée aux 24 Heures du Mans autrement qu’en spectatrice. L’ambiance y est fantastique, et ce tout autour du circuit. Voir les visages de tous ces passionnés au beau milieu de la nuit, c’est incroyable. J’ai retrouvé cette ambiance lors des deux manches ALMS que j’ai pu suivre avant Le Mans. En réalité, Le Mans 20008, c’était ma première expérience en tant que commentatrice et il a fallu gérer quelques impondérables, comme les coupures publicitaires. Recueillir les impressions des pilotes dans les stands est une chose qui me plairait bien car cela permet d’être au cœur de l’action. »
Vous n’avez jamais eu le virus du pilotage ?
« (Rires). En fait, j’ai pratiqué le karting quand j’étais plus jeune mais je n’étais pas assez rapide. J’aime la vitesse et rouler un jour dans une monoplace ne me déplairait pas. A force de côtoyer les pilotes, cela donne envie. »