Rompu aux courses GT, Anthony Pons fait son retour cette année au volant d’un prototype après avoir fait les beaux jours du Team Endurance Challenge sur une ORECA-FLM09. Le champion Blancpain GT Sports Club en titre a rejoint les rangs du CD Sport en compagnie du jeune Laurents Hörr. Cette saison, tout est nouveau pour l’ancien coéquipier de Fabien Barthez en GTE : le championnat, la Norma M30 LMP3, l’équipe, le coéquipier.
Avant la journée d’essais officiels du Paul Ricard où il a bouclé 15 tours sous la pluie, Anthony Pons avait 25 tours de LMP3 derrière lui à Magny-Cours.
“Lorsque j’ai débuté en GT3, je ne peux pas dire que j’étais à l’aise,” nous a confié Anthony Pons. “La Mercedes-AMG GT3 m’a réconcilié avec la catégorie. Là, je dois me réhabituer à un prototype qui n’a pas grand-chose à voir une LMPC. C’est un défi de plus pour moi sachant que je suis face à des pilotes qui sont déjà dans le coup avec une belle expérience de la catégorie LMP3. Laurents et moi devons encore nous caler. Par chance, j’ai de bonnes bases. L’auto n’a ni ABS ni traction control, ce qui impose de penser le pilotage différemment. J’ai bien l’intention de ne pas me laisser faire en piste.”
Pour son retour en prototype, Anthony Pons fait cause commune avec Laurents Hörr. Âgé de 20 ans, le jeune pilote allemand arrive de la Formule Renault. On l’a vu aussi l’an dernier en Challenge Monoplace en VdeV Endurance Series chez Dutt Motorsport où il avait également la casquette de team manager. Le tandem Pons/Hörr doit prendre part au Road to Le Mans en juin prochain.
En remettant un pied en prototype, Anthony Pons regarde forcément ce qui se fait en LMP2 : “La différence de budget LMP3/LMP2 est énorme. Le concept du LMP3 est idéal car le prix de la saison est abordable. Pour passer à l’étape supérieure, il faut trouver les financements nécessaires. De plus, il faut être affuté et s’entraîner régulièrement, ce qui n’est pas toujours compatible avec un emploi du temps professionnel chargé. Rouler en LMP3 est un défi personnel.”
Ce retour en prototype ne met pas un terme au GT, bien au contraire : “Je vais voir où j’en suis dans la LMP3, mais ce qui est sûr, c’est que je ne tire pas un trait sur le GT3 avec Jérôme Policand.”