Ayhancan Güven est un des hommes forts de la Porsche Carrera Cup France. Cette année, il a décidé de remettre son titre en jeu et sera aussi engagé en Porsche Mobil 1 Supercup. Le jeune pilote turc de 21 ans a un sacré avenir devant lui qui pourrait bien passer par l’endurance rapidement…
Ayhancan Güven a débuté la « sauvegarde » de son titre de Porsche Carrera Cup France il y a quelques semaines dans le sud-ouest. « J’ai commencé la saison à Nogaro, un circuit technique, avec des virages lents, un peu à l’ancienne que je ne connaissais pas. L’équipe Martinet by Alméras a été rapide tout le week-end avec Hugo (Chevalier) et moi. En course 1, Hugo partait de la pole position et nous avons fini 1er et 2e. Dans la seconde, je partais de la pole et nous avons de nouveau signé un doublé, avec un écart conséquent avec le 3e qui est aussi un coéquipier, ce qui fait que nous avons eu un podium 100% à nos couleurs. Il n’y avait donc pas meilleur moyen de démarrer la saison. J’arrivais à Spa en tant que leader au championnat. J’apprécie ce circuit, je le connais bien, c’est l’un de mes préférés et le but était de prendre le maximum de points possibles. » Cela s’est très bien passé pour le pilote turc en course 1 puisqu’il l’a remportée. Cependant, la 2e du week-end a été moins bonne. Tentant l’intérieur sur le poleman, Florian Latorre, Ayhancan Güven partait en tête-à-queue après un léger contact. Repartant loin, il aligna les meilleurs temps en course, mais ne put faire mieux que 11e, perdant ainsi les commandes du championnat.
Son objectif 2019 est clair : conserver son titre en Porsche Carrera Cup France. « Bien entendu, après l’avoir décroché en 2018, je vais de nouveau tout faire pour être titré. » Cependant, la France ne sera pas uniquement son terrain de jeu cette saison puisqu’il s’alignera en Porsche Mobil 1 Supercup. « Spa était ma dernière course dans le championnat français avant le début de la saison en Porsche Supercup. J’y suis aussi avec Martinet by Alméras et je disputerai toute la saison. C’est l’un de mes objectifs 2019, je veux vraiment faire de mon mieux dans ce championnat. Je suis reparti des d’essais collectifs avec le meilleur temps et je dois dire que mes attentes ont un peu changé par rapport à ce championnat. Je sais qu’en Supercup, c’est très dur, le niveau est très relevé. C’est toujours très serré et on ne sait jamais ce qui va se passer. C’est vrai que j’avais le rythme à Barcelone, mais je ne sais pas comment ça se passera lors des vrais essais et encore moins en course. Je vais essayer de prendre un maximum d’expérience lors de ma première saison, mais j’aimerais bien décrocher de bons résultats ! C’est important pour moi car la Supercup est le top des championnats Porsche, se déroulant en lever de rideau des Grands Prix de F1. C’est un rêve pour moi d’y être, je pense que j’y serai compétitif et je vais essayer de prendre du plaisir. »
Etant chez Porsche, la question de l’endurance se pose tout naturellement. On sait Ayhancan intéressé par le GT3, mais qu’en est-il vraiment… « A la fin de ma saison en Porsche Carrera Cup France, j’ai gagné ensuite la Coupe des Nations FIA GT (avec Salih Yoluc sur une Mercedes-AMG GT3, ndlr). J’ai eu dans la foulée des contacts pour faire du GT3 (Blancpain GT Series) et du GTE (WEC). Cependant, j’ai préféré rester en Carrera Cup cette année, j’espère avoir pris la bonne décision. Je sais qu’il est difficile de revenir sur une Cup lorsqu’on a roulé avec des voitures plus performantes. Je préfère faire dans l’ordre : Carrera Cup et Supercup et, ensuite, je passerai au cran supérieur. Si j’obtiens les résultats que je veux en Supercup, alors je monterai plus haut rapidement, sinon je resterai un peu plus longtemps car je veux le titre en Supercup. »
Il vise néanmoins plus haut et une course l’intéresse particulièrement. « Evidemment, je regarde les 24 Heures du Mans avec attention. C’est l’une des plus grandes courses du monde, c’est un rêve pour moi d’y participer. Cependant, je dois progresser étape par étape avant de viser une telle épreuve. Je dois gagner en expérience car je ne cours que depuis trois ans. Je sais que l’endurance conviendrait bien à mon style de pilotage, mais pour le moment, je me concentre sur les courses sprint. C’est important car lorsque l’on voit des courses comme Le Mans, elles sont devenues de vraies courses de sprint de 24 heures. »
Un autre pilote turc se distingue en sport automobile, Salih Yoluc, qui roule en GTE Am, en WEC, sur l’Aston Martin Vantage #90 de TF Sport. Comme Ayhancan l’a mentionné, les deux hommes ont fait équipe il y a peu. « Avec Salih, nous nous connaissions avant la Coupe des Nations FIA GT et sommes devenus plus proches afin de préparer cette épreuve. Il fallait un Bronze et un Silver et nous nous sommes parfaitement complétés. Ce fut un vrai bon moment et ce fut particulier de représenter notre pays. Il y a eu beaucoup de retours positifs sur notre victoire en Turquie. Cela a eu un bon impact sur sa carrière et sur la mienne. Ce fut aussi une étape importante en Turquie car nous n’avons une grande culture du sport automobile. Il est d’ailleurs prévu que nous recommencions cette année ! »
Place maintenant au premier meeting de Porsche Mobil 1 Supercup pour le pilote turc à Barcelone (Espagne) ce week-end. Du côté de la Porsche Carrera Cup France, le prochain rendez-vous aura lieu sur le circuit de Misano (Italie) pour la troisième étape du calendrier, du 7 au 9 juin.