En venant disputer la Coupe des Nations FIA GT, Ayhancan Güven comptait bien se faire une place au soleil dans un environnement pour le moins compétitif. Le récent champion Porsche Carrera Cup France et Porsche GT3 Cup Challenge Benelux a découvert un nouvel univers en représentant la Turquie à la Coupe des Nations FIA GT. Le coup d’essai s’est transformé en coup de maître pour la Mercedes-AMG GT3, préparée par RAM Racing, qu’il partageait avec Salih Yoluc. La Turquie a inscrit son nom à la Coupe des Nations face à 17 autres pays. De quoi refermer le livre d’une belle saison 2018 pour Ayhancan Güven qui a montré de bien belles choses.
“Le week-end n’a pas été de tout repos”, nous a déclaré un Ayhancan Güven tout sourire à l’arrivée. “C’est la première fois que je roulais avec Salih. Je découvrais la voiture et je ne voulais pas pousser trop fort car une erreur est toujours possible. Je savais que je devais vite dépasser la Russie pour essayer de combler le handicap sur l’Angleterre. J’ai pu me rapprocher et voir que le pilote commettait quelques erreurs. J’ai vraiment apprécié le meeting et remporter cette Coupe des Nations FIA GT pour mon pays représente quelque chose de fort pour moi.”
A 20 ans, Ayhancan Güven est monté dans un karting à l’âge de 4 ans grâce à son père Hakan, pilote lui aussi. Deuxième de la GT Academy Turkey en 2012, le Turc fait partie des pilotes professionnels sur simulateur. Il a terminé 3e de la GT Academy World en 2015. Le natif d’Istanbul est aussi suivi de près par Arkin Aka, le patron de Attempto Racing, qui l’a fait rouler cette année en Cup. Güven a aussi été choisi par Porsche France pour intégrer le programme international.
Avant Bahreïn, la seule expérience d’Ayhancan Güven en GT était une participation aux 6Heures de Vallelunga 2017, avec une victoire de catégorie à la clé.
“Il est difficile de faire mieux que trois titres en un an” sourit le Turc. “Je vais maintenant penser à 2019 sachant que j’ai deux mois pour cela. Ma priorité est d’intégrer un bon programme. Rouler en GT3 me plaît et j’ai vu dès les premiers essais libres que j’avais ma place dans ce type de voiture. Mes chronos étaient constants du premier au dernier tour.
J’ai appris beaucoup de choses à Bahrain, comme le fait de bien travailler les changements de pilote. Il fallait déjà s’arrêter au bon endroit devant le stand. Lors du premier arrêt, j’ai perdu 15 secondes car je ne trouvais pas la sangle du harnais. En piste, j’ai tout fait pour éviter le moindre contact car je ne savais pas comment allait réagir la voiture. Je me suis appliqué à faire des dépassements les plus propres possibles.”