On connait bien Ben Hanley en Europe car il dispute l’ELMS depuis plusieurs saisons en LMP2, mais aussi le WEC en LMP1. Cette année, en plus de ces championnats, il va prendre part à quelques manches d’IndyCar Series toujours pour le compte de DragonSpeed. Son début de saison a commencé assez tôt. En effet, le Britannique a disputé les 24 Heures de Daytona pour le compte de l’écurie américaine sur l’ORECA 07 #81.
Alors que la victoire tendait à l’équipage qu’il formait avec Nicolas Lapierre, James Allen et Henrik Hedman en Floride, le sort en a décidé autrement. « Nous avons vraiment été malchanceux en fin de course à cause d’un souci mécanique (perte de roue, ndlr) qui n’est pas imputable à l’équipe. Nous avons fait une bonne course, sans erreur. Nous avons été très souvent en tête de la catégorie et, en plus, dans des conditions très difficiles comme on a pu le voir. Nous avions quatre tours d’avance sur notre principal concurrent à quelques heures de la fin. Ce fut dur à digérer ! »
Du côté endurance, la prochaine échéance pour Ben Hanley vont être les 1000 Miles de Sebring, 6e manche de la Super Saison 2018/2019, sur la BR Engineering BR1-Gibson : « Nous sommes allés à Sebring il y a quelques temps pour faire des essais, tout s’est vraiment bien déroulé. Ce week-end, ce sont les essais WEC sur le circuit, mais nous sommes ici, à Saint Petersburg, pour la manche d’ouverture de l’IndyCar Series. L’EoT vient juste d’être modifiée et, de notre point de vue, ce n’est pas une bonne chose. Ensuite, ce sera Spa puis Le Mans. On verra comment on sera là bas car l’année dernière, Le Mans était ok pour nous, mais tout était nouveau, en particulier la voiture. Les deux dernières courses que nous avons disputées en 2018 se sont un peu mieux passées, en particulier Shanghai où nous étions compétitifs. Nous restons donc optimistes, mais cette histoire d’allocation de carburant peut avoir de l’importance sur les équipes privées. »
Comme depuis plusieurs saisons, le gros de son programme 2019 va se dérouler en Europe. «L’European Le Mans Series est vraiment un bon championnat. J’y suis depuis 2016 et j’ai vu la croissance de cette série, spécialement en LMP2. Cette année, nous avons presque 20 LMP2, il y a vraiment un gros niveau. C’est vraiment une série dans laquelle il faut se trouver. Depuis que nous y sommes impliqués, nous avons toujours été compétitifs. Cette année, notre objectif est de monter sur le podium aussi souvent que possible. J’espère que nous ferons une bonne saison, que nous pourrons marquer des points à chaque course. Il n’y a que six manches en ELMS, dès que vous faites une erreur, ça coûte cher et vous courrez après tout au long de l’année.»
L’autre grosse partie de son programme se déroulera aux Etats-Unis. En effet, pour la première fois de sa carrière, Ben Hanley va être impliqué en IndyCar Series, lui qui a roulé par le passé en Formule Renault 3.5 et en GP2 Series. « Je suis vraiment très excité de débuter cette saison d’IndyCar Series. C‘est un très gros championnat, avec de grands noms de pilotes, de nombreux partenaires. Chaque séance est retransmise en direct à la télévision. Nous avons fait très peu de tests, nous étions à Sebring lundi dernier. Ce sera notre première course ce week-end à Saint Petersburg, ce sera piégeux, nous le savons. Nous allons essayer d’apprendre le plus possible et récolter le maximum d’informations. Il s’agit d’un projet sur le long terme pour toute l’équipe et pour moi également, j’espère. Le but est de faire la saison complète d’IndyCar Series l’année prochaine. C’est pourquoi nous sommes engagés sur quelques épreuves seulement cette année. Nous voulons voir comment les choses vont évoluer. Nous savons que le potentiel est là, mais serons-nous assez compétitifs ? Nous aurons une première idée à l’issue du week-end et allons essayer de passer les différentes étapes. » Pour le moment, les premiers roulages ont été difficiles pour DragonSpeed, la Chevrolet #81 occupant la dernière place lors des deux séances d’essais libres disputées ce vendredi.
Le pilote de 34 ans va donc avoir une saison bien chargée mais il s’en réjouit d’avance. « Le but est vraiment de rouler autant que possible. Dès que vous êtes dans une auto, c’est bon pour vous. Plus je roulez, meilleur je suis. Je suis content de mon programme. J’ai cinq courses en IndyCar Series, six en ELMS plus la fin de la Super Saison WEC avec les 24 Heures du Mans, entre autres. Nous verrons ensuite pour la prochaine saison en WEC, les discussions sont pour le moment en cours.”
DragonSpeed a annoncé il y peu son intention de disputer l’intégralité de l’IndyCar Series dés 2020. Est-ce que cela veut dire que l’on se dirige vers la fin de l’implication de l’équipe américaine en Endurance ? “Ce n’est pas parce que nous sommes intéressés par l’IndyCar Series que nous ne ferons plus d’endurance, nous souhaitons faire les deux. »