Benoît Tréluyer : “Ma priorité était de continuer avec Audi”

Le retrait d’Audi Sport du programme LM P1 a fait passer quatre des six pilotes en GT, dont Benoît Tréluyer. Le triple vainqueur des 24 Heures du Mans va partager son année 2017 entre la Blancpain Endurance Cup chez Belgian Audi Club Team WRT et l’Italian GT chez Audi Sport Italia. Ces deux séries sont pour l’ancien champion SUPER GT tout sauf un plan B. Après avoir pris part aux 24 Heures de Spa 2014 sur une Audi/WRT, l’Alençonnais revient sur un programme complet, ce qui n’est pas sans le ravir. Il aurait pu choisir de rester à la maison, de voir d’autres horizons, mais c’est mal connaître Benoît Tréluyer, toujours prêt à relever un nouveau défi.

L’Audi R8 LMS ‘2017’ est proche de celle de 2014 ?

“Le modèle actuel a nettement plus d’aéro, ce qui la rend plus proche de ce que je connais. Malheureusement, je n’ai pas trop roulé en essais. J’ai eu l’occasion de prendre le volant de l’auto à Monza et Spa. Je vais voir ce week-end où j’en suis. Je suis content de rouler chez WRT avec Nat (Berthon) et Stef (Richelmi). C’est positif pour moi d’avoir rouler cet hiver en Trophée Andros car cela m’a ouvert l’esprit.”

Quel est votre premier regard sur le championnat et sur votre équipe ?

“Je suis impressionné par le plateau. On peut voir que le standard se rapproche des 24 Heures du Mans. Je suis agréablement surpris et je note une belle accessibilité. Je roule dans une équipe qui connaît tous les rouages du championnat. Le team est tellement professionnel que je retrouve les mêmes standards que chez Joest. Avec Nat, on s’est bien entendu dès le début en Trophée Andros et cela coulait de source que l’on partage la même auto. Nous avons ensuite discuté pour le troisième pilote et Stef s’est vite avéré comme le bon choix.”

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Il y avait des opportunités de continuer en FIA WEC ?

“Rouler dans un Championnat du Monde demande beaucoup de sacrifices. Je profite de cette occasion pour changer et souffler. Je vais rajouter l’Italian GT où il y a de quoi faire de bons résultats. J’ai eu des opportunités pour rouler en prototype mais à un moment il faut savoir faire un break.”

Pas de 24 Heures du Mans ?

“Non car il y a l’Italian GT en même temps que la Journée Test et la course. Je vais tout de même faire mon possible pour assister aux essais. J’avais des possibilités pour rouler mais Le Mans demande beaucoup de préparation. Ma priorité était de continuer avec Audi. Je prends beaucoup de plaisir à piloter en GT3. Cela me rappelle mes années au Japon même si le GT3 n’est pas comparable avec le GT500 ou le LM P1. Il faut apprendre à piloter différemment.”

D’autres projets dans les cartons ?

“Je ne ferme pas la porte au rallyecross car c’est une discipline qui me plaît.”

Les 24 Heures du Nürburgring font partie des projets ?

“Rien n’est décidé sachant que c’est une course de spécialistes. On ne peut pas aller rouler là-bas la fleur au fusil. Il faut une vraie préparation en amont compte tenu de la difficulté et de la dangerosité de l’épreuve.”