Absent des 24 Heures du Mans depuis sa victoire en 2003, Bentley n’a jamais caché son envie de revenir dans la Sarthe même si, pour cela, il faut une auto éligible. La future catégorie Hypercar, qui doit entrer en action dans un an, pourrait bien séduire la marque britannique.
Paul Williams, promu récemment directeur de Bentley Racing, va dans ce sens, comme il l’a déclaré à Sportscar365 : « Tout le monde est intéressé par les nouvelles règles du Mans qui permettent d’avoir une voiture de course et une voiture pour la route. C’est très intéressant. Deux constructeurs ont immédiatement dit oui et tout le monde se dit ‘voyons ce qui se passera au cours des prochaines semaines’.
« Bien entendu, avec l’histoire de Bentley au Mans et ses antécédents, c’est toujours très intéressant pour nous. Avoir une BOP rend les choses très intéressantes. On en parle, on y réfléchit, mais il n’y a pas encore de projet ferme. »
Si Bentley devait appuyer sur le bouton, ce serait probablement sur la base d’un prototype. « C’est intéressant pour moi qui vient du monde de la voiture de série », a déclaré Williams. « L’intérêt de faire une Hypercar est toujours là, de part mon précédent travail. Mais pour le moment, je dirais qu’un prototype serait plus intéressant pour nous. La possibilité de faire quelque chose en partant de la base d’une auto d route est également intéressante pour les clients. Vous voyez de plus en plus de clients intéressés par ces véhicules haut de gamme très uniques. »
Bentley n’est pas la seule marque de Volkswagen Group intéressée par l’Endurance à haut niveau : « La compétition interne est appréciée. Donc, si nous courons contre Lamborghini ou Porsche qui font tous partie du groupe, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est même un gros avantage. Le fait est que notre type de clientèle est très différent de celle de Lamborghini. La personne qui achète une Bentley n’est pas la même. Il existe une grande affinité avec la marque en ce qui concerne l’acheteur. En tant que marque, nous vendons plus que Lamborghini, Ferrari et McLaren. »
Le sujet est aussi le timing pour une possible arrivée en Hypercar : « Le temps imparti pour la première saison est très court. Même pour Aston Martin, c’est difficile à faire à moins de disposer d’un prototype stable que vous pouvez peaufiner et développer. Vous avez déjà une bonne base. Je pense qu’il est plus probable de voir des gens arriver dans une saison ou deux. Nous n’avons pas de projets établis pour le moment, mais nous les étudions et nous serions fous de ne pas le faire. Le Mans fait partie de notre histoire. Du point de vue de la marque, lorsque vous parlez à tout le monde à l’usine, de l’ingénierie à la logistique, ils ont tous cet engagement avec le sport automobile au sein de la société. C’est probablement la question qui revient le plus souvent à l’usine : ‘Allons-nous revenir au Mans ?’ Ils sentent vraiment cet engagement. »