Signatech Alpine Matmut espère bien garder sa couronne mondiale et le trophée des 24 Heures du Mans cette année. Le team dirigé par Philippe Sinault et Didier Calmels peut compter sur une seconde Alpine A470 ce week-end pour André Negrao, Pierre Ragues et Nelson Panciatici. L’autre Alpine voit l’arrivée de Romain Dumas pour épauler Matt Rao et Gustavo Menezes. Bernard Ollivier, directeur général adjoint d’Alpine, suit d’un oeil avisé les prestations des A470 tout en s’assurant du bon déroulement de la sortie de l’A110 de route.
“C’est toujours un plaisir pour moi de venir voir le FIA WEC” nous a confié Bernard Ollivier. “Le championnat est très chaleureux avec un vrai esprit d’équipe mis en avant. Je pense que le titre sera plus compliqué à obtenir que l’année passée. En 2016, il fallait gagner les titres, en 2017 il faut les défendre. C’est encore plus stimulant.”
Les 6 Heures de Silverstone se sont soldées par une place au pied du podium, ce qui ne ravit pas le directeur général adjoint de la marque : “Nous avons très mal digéré Silverstone. La course a été dure et nous sommes les perdants dans l’affaire. On repart du bon pied. A Spa, nous allons prendre les points pour nous et contrer nos adversaires pour refaire notre retard.”
La sortie de l’A110 génère forcément un regard différent sur l’engagement d’Alpine en compétition : “La discipline est passionnante et le regard des gens est différent. L’A110 sera en bonne place aux 24 Heures du Mans. On envisage de faire quelque chose autour de l’auto même si rien n’est arrêté à ce jour.”
Si Signatech Alpine Matmut aligne bien deux autos à Spa, au Mans et au Nürburgring, rien ne dit que la deuxième A470 sera de la partie sur les manches plus lointaines : “On envisage l’après Nürburgring. Il ne faut pas oublier que nous sommes focalisés au maximum sur le modèle routier. Il faut prioriser les choses mais l’idée est bien de disputer les manches restantes.” Les premiers clients seront quant à eux livrés d’ici la fin décembre. Environ 500 personnes travaillent actuellement chez Alpine.
L’Alpine A110 devrait bien entendu avoir un futur en compétition, mais reste à savoir lequel. La marque dieppoise n’a pas communiqué ses intentions même si Bernard Ollivier nous donne quelques pistes : “Le GT4 est fortement en réflexion. En premier lieu, il faut s’occuper à 100% du modèle routier. Le GT4 n’est pas quelque chose que l’on connaît. Si le projet devait être lancé, il faudra apporter des modifications à l’auto qui représentent quelques challenges techniques. A ma connaissance, aucune GT4 est totalement en aluminium. L’aluminium est déjà un challenge en soi. La rigidité n’est pas la même qu’un châssis traditionnel. Des gens commencent à nous poser des questions sur le GT4. Il ne faut pas oublier que l’A110 est une petite auto équipée d’un petit moteur. Il faudra voir ce que peut donner la Balance de Performance. Si nous devons prendre la décision de venir en 2018, la prise de décision se rapproche. Je peux juste dire que le sujet est sur la table.”
Avec un programme Alpine GT4 en réflexion, quid du programme LM P2 : “On se posera la question de savoir si les deux programmes peuvent être menés de front le jour où nous aurons pris la décision pour un programme compétition de l’A110. Cela ne vous aura pas échappé que 2018 marquera le 40e anniversaire de la victoire d’Alpine-Renault aux 24 Heures du Mans.”