Nous pouvons être fiers de nos pilotes français. Le trio Tristan Vautier, Loïc Duval et Sébastien Bourdais sur la Cadillac DPi-V.R #5 de JDC-Miller Motorsports a été éblouissant et s’est imposé aux 12 Heures de Sebring avec un peu plus d’une seconde sur leurs adversaires au terme d’une course folle comme seul l’IMSA (et son règlement) peut nous en offrir.
Pourtant, à mi course, c’était “mal parti” et on ne voyait pas comment les Frenchies allait pouvoir gagner. Cela commençait par une touchette entre Jimmie Johnson, parti à la faute dans le Turn 17, et Loïc Duval qui n’avait rien demandé (temps perdu 1:21 mn pour changer le capot). Puis à la 8e heure, Tristan Vautier est percuté en sortant des stands par Felipe Nasr (Cadillac #31), victime d’un “coup de raquette”, alors que lui non plus n’avait rien demandé. Résultat, la #5 termine dans la pile des pneus et repart 6e à un tour des leaders. Mais l’équipage a comblé son retard grâce à une belle stratégie, de l’opportunisme et en profitant des neutralisations. Dans la dernière heure, on a eu droit au “show Sébastien Bourdais”, complétement déchaîné en dépit d’une partie de son aileron arrière détachée. Tout comme Loïc Duval (Peugeot 908 ORECA 2011), il remporte une 2e fois Sebring (1ere fois en 2015 avec Action Express Racing), mais c’est la première pour Tristan Vautier !
Harry Tincknell a tout tenté pour prendre la tête en fin d’épreuve, mais il n’ pas pu rééditer son exploit de 2020 au volant de la Mazda RT24-P #55 de Mazda Motorsports qu’il partageait avec Oliver Jarvis et Jonathan Bomarito. Ils ont pourtant fait une très belle course.
La Cadillac #48 d’Ally Cadillac Racing prend la 3e place sur le papier, mais est pénalisée (voir plus bas) et c’est finalement l’Acura ARX-05 #60 de Meyer Shank Racing (Dane Cameron, Olivier Pla, Juan Pablo Montoya) qui complète le podium (3e à 2.6 s). Elle n’a jamais vraiment occupé la tête, mais a toujours été aux avants postes. Un souci de suspension avant ou de direction l’a arrêtée plus de deux minutes en début de course.
L’autre Acura ARX-05, la #10 de Wayne Taylor Racing qui a remporté les 24 Heures de Daytona, termine au pied du podium avec Ricky Taylor, Alexander Rossi et Filipe Albuquerque. Dommage que ce dernier, un peu trop “pressé”, se soit accroché avec la Lexus RC F GT3 #14, ce qui lui a fait perdre du temps au stand et écoper d’un drive through. La voiture a eu un autre drive through, Rossi tentant de repartir en piste avec le tuyau de carburant toujours attaché. Elle finit 4e à 5.3 secondes.
Un peu comme à Daytona, on pensait que la Cadillac DPi-V.R #01 Chip Ganassi Racing allait l’emporter. Alors en tête à moins de deux heures de l’arrivée, Scott Dixon a eu un contact avec une BMW M8 GTE #24 alors qu’il rentrait aux stands (incompréhension entre les deux pilotes ?). En tout cas, le temps de réparer et deux tours étaient perdus… la course aussi ! Dommage car, encore une fois, quelle prestation de Renger van der Zande, Kevin Magnussen et Scott Dixon !
Après dix minutes de course et Jimmie Johnson avait de nouveau un souci. Après avoir fortement tapé le mur aux essais qualificatifs, le septuple champion Nascar est parti à la faute dans le même virage, le fameux Turn 17. La Cadillac DPi-V.R #48 Ally Cadillac Racing est partie en tête-à-queue avant de toucher légèrement une autre Cadillac, celle de Loïc Duval (temps perdu 1:41 mn). Puis Simon Pagenaud a dépassé de 50 secondes le temps de conduite maximum de 4 heures par tranche de 6 heures, ce qui fait que la #48 finit dernière de sa catégorie (7e des DPI, 28e au général)…
La Cadillac DPi-V.R #31 de Whelen Engineering Racing a connu une course très difficile. Cela commence avec Pipo Derani qui a tapé le mur après un contact avec la Cadillac #01 de Chip Ganassi Racing de Renger van der Zande (temps perdu 4 tours et 6:47 mn). Quelques heures plus tard, Felipe Nasr, en perdition au Turn 1, a percuté Tristan Vautier (Cadillac #5) qui sortait des stands. Le Brésilien a écopé d’un drive through, puis l’auto est annoncée à l’arrêt en piste, c’est l’abandon. Une épreuve à vite oublier, pourtant la vitesse était là comme le montrait le meilleur temps signé dans toutes les séances d’essais !
En LMP2, l’ORECA 07 #52 de PR1 Mathiasen Motorsports pilotée par Ben Keating, Mikkel Jensen et Scott Huffaker a remporté la catégorie. Les trois hommes ont devancé de seulement 2.5 secondes l’ORECA 07 #18 d’Era Motrosport de Dwight Merriman, Kyle Tilley et Ryan Dalziel. L’autre ORECA dans le coup a été la #8 de Tower Motorsport de John Farano, Gabriel Aubry et Timothé Buret, mais ce dernier a connu un gros crash au Turn 1 après avoir perdu le contrôle de son auto. Il a même fait un tonneau. United Autosports prend finalement la 3e place avec son ORECA 07 #22 (à 11 tours de la #52) emmenée par James McGuire, Wayne Boyd et Guy Smith. Pourtant du temps a été perdu du temps suite à des problèmes de boîte de vitesses et des pénalités pour une mauvaise procédure de “Wave by” et une infraction dans les stands.
Du côté des LMP3, la Ligier JS P320 # 54 CORE autosport gagne grâce à Colin Braun, Jonathan Bennett, George Kurtz en dépit d’un arrêt en piste en début d’épreuve puis d’un drive through pour sa responsabilité dans l’accident avec la #91. Justement, cette auto #91 de Riley Motorsports (Jim Cox, Dylan Murry, Jeroen Bleekemolen) finit 2e devant la #74 de la même équipe (Gar Robinson, Spencer Pigot, Scott Andrews), la voiture qui a remporté les 24 Heures de Daytona fin janvier. La première non Ligier est la Duqueine D08 #7 de Forty7 Motorsport qui se classe 4e…
En GTD, cocorico également avec la victoire de la Porsche 911 RSR-19 #79 de WeatherTech Racing de Cooper MacNeil, Matt Campbell et du Français Mathieu Jaminet.
La Porsche 911 GT3 R #9 de Pfaff Motorsports emmenée par Zacharie Robichon, Laurens Vanthoor et Lars Kern remporte le GTD…
Le classement de la course est ICI
Le classement catégorie par catégorie est ICI