A 33 ans, Bruno Spengler mise tout sur le championnat DTM depuis 2005. Pilote Mercedes de 2005 à 2011, le Canadien passe dans le camp BMW l’année suivante où il décroche la couronne chez BMW Team Schnitzer. Depuis 2015, son employeur lui donne l’occasion de découvrir l’Endurance avec quelques piges en Blancpain Endurance Cup ainsi qu’aux 24 Heures de Daytona. On le retrouve cette année chez ROWE Racing en Blancpain Endurance Cup et il rejoindra sous peu le BMW Team Schubert pour qui il va débuter sous peu aux 24 Heures du Nürburgring.
Au fil du temps, le natif de Schiltigheim a appris à aimer les courses longues si bien qu’il ne rechigne jamais à partager son baquet dès que l’occasion se présente. L’arrivée de BMW en GTE pourrait bien lui permettre de prendre part aux 24 Heures du Mans, une épreuve qu’il rêve de disputer.
Les courses d’endurance vous sont encore nouvelles pour vous…
“De 2005 à 2015, j’étais pleinement concentré sur le DTM qui demande un investissement personnel très important. Jusqu’à maintenant, je n’ai disputé que quelques grandes courses d’endurance comme Spa et Daytona. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre par rapport à ceux qui roulent toute l’année. J’apprécie le fait de partager la voiture même si le feeling est un peu spécial au début. L’Endurance est une histoire de compromis, ce qui pour moi était inconnu. Je suis ravi de rouler en Blancpain GT Series qui fait partie des championnats GT3 les plus relevés.”
BMW vous offre une opportunité que Mercedes n’a pas pu vous apporter ?
“L’époque n’est pas la même. Quand j’étais chez Mercedes, les possibilités étaient peu nombreuses car le GT3 était encore en plein développement. Maintenant, il y a beaucoup plus d’opportunités. J’ai toujours voulu essayer autre chose et BMW me donne les moyens pour cela. Les essais DTM sont très limités, ce qui laisse du temps pour rouler même si les représentations publiques sont nombreuses.”
Le Mans fait partie des envies ?
“Cette course reste un rêve pour moi et j’ai bien entendu envie d’y participer. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas vraiment été attiré par le prototype. Je ne me suis jamais dit que le proto devait être quelque chose de mieux. C’est déjà une chance pour moi de pouvoir rouler en DTM.”
La BMW M4 DTM modèle 2017 est nettement différente ?
“Les pneus 2017 font qu’elle va plus vite d’environ 2 secondes. Le pilote a toujours eu beaucoup d’importance. Cependant, si vous n’avez pas la bonne auto, il est difficile de combler l’écart. Les réglages sont primordiaux et l’ingénieur a un rôle prépondérant.”
Vous allez débuter sous peu aux 24 Heures du Nürburgring. Que vous inspire ce nouveau challenge ?
“Je n’étais pas spécialement attiré par cette course que je trouvais dangereuse compte tenu des écarts entre les autos. J’ai disputé deux manches VLN fin 2016 sur une BMW M235i afin d’obtenir la licence nécessaire. Mon premier roulage sur la M6 GT3 m’a plu et plus je roule, plus je prends du plaisir. Ce n’est pas un circuit qu’on peut prendre à la légère. J’ai encore beaucoup à apprendre. Deux approches sont possibles : y aller à fond dès le début ou assurer. Le tour est tellement long qu’on ne pense pas au chrono. Il y a tellement de virages pour se rattraper voire perdre du temps dans le trafic.”