Deuxième partie du carnet de voyage consacré à la finale World GT1 de San Luis 2011.
Mais où sommes-nous ??? Pour résumer, nous sommes à 15 000 km au beau milieu de la pampa sur un circuit ouvert au public en plein milieu du village de Potrero de los Funes, qui plus est dans un volcan. Non, mais on rêve là ou bien quoi ?? C’est pourtant bien réel et on comprend mieux ce que nous avaient dit les pilotes avant de partir. Waouh !!!!! Nous sommes toutefois étonnés que le public puisse approcher de si près les grillages qui bordent la piste. Direction ensuite l’hôtel qui est au bord du circuit. Une bonne douche, un bon repas (une bonne bière) et une bonne nuit salvatrice.
Suite au drame (accident entre un car et un bus qui a fait plusieurs morts) qui a touché la Province de San Luis, les autos ne roulent pas le vendredi matin, ce qui fait que nous flânons dans le paddock à la recherche de pilotes. Les seuls que nous croisons sont ceux du TC 2000, le Championnat Argentin de Tourisme, très prisé du public local. On y a vu dans le passé Nicolas Minassian, Alain Menu ou Yvan Muller. Les filiales nationales de Chevrolet, Peugeot, Renault, Toyota ou Ford sont très impliquées dans ce championnat où les primes sont nombreuses.
L’avantage à San Luis est que l’on peut faire une partie du circuit en voiture sur la voie intérieure, même pendant les courses. Bon là aussi, on y croise des chiens, des piétons, des cyclos, etc… La première séance d’essais libres des GT1 est interrompue par un drapeau rouge. Nous cherchons qui est sorti de la piste, et nous constatons que toutes les autos sont rentrées. C’est tout bonnement un chien errant sur la piste qui a occasionné le red flag. Nous passons la journée à faire des allers-retours paddock/media centre, avec une bouteille d’eau à chaque passage en salle de presse. Le Media Centre est comble, avec une majorité d’Argentins qui braillent un maximum. Pas facile de se concentrer pour écrire. Une autre subtilité à San Luis est que le wifi est inexistant en salle de presse, mais bien présent dans tout le paddock. Cherchez l’erreur…
On ne reviendra pas sur les essais et les courses du week-end, mais il est clair que nous sommes tous ravis d’être sur place. Le soir, une bonne bière (mais une seule) vient mettre un peu de fraîcheur, avant un repas et une viande toujours aussi bonne. Le point positif pour les médias est qu’il est très facile de trouver les pilotes sur le circuit, vu qu’il n’y a pas de structures. Tout le monde est logé à la même enseigne, avec un container en guise de réceptif. Pour résumer, nous avons passé un très bon moment à San Luis, avec des gens très accueillants et un paddock au complet ravi d’être sur place. Pour quitter San Luis et rejoindre Mendoza, deux choix s’offrent à nous : partir le dimanche soir et dormir à Mendoza ou partir tôt le lundi matin. Nous optons pour la deuxième solution, sachant qu’il nous faudra trouver du carburant en pleine nuit, car pas de station à Potrero de los Funes. A l’hôtel on nous informe qu’il y a une station service ouverte 24/24 avant de sortir de San Luis. Allez c’est parti pour un réveil à 4 heures du matin où nous nous donnons rendez-vous à la réception.
Nous rejoignons donc la fameuse station (sur un gros coup de chance) qui était ouverte. On nous avait donné un plan à l’hôtel, mais vu le plan, sûr que nous y serions encore. Si la station était ouverte, elle ne délivre pas de carburant avant 10 heures du matin. Avec un avion à 10h25, cela complique les choses. Comme il y a un point de carburant environ tous les 100 km, il ne faut pas se rater. Miracle, nous en trouvons une avant de quitter San Luis, sans quoi nous aurions rater l’avion.
Nous faisons donc le trajet en sens inverse, avec un nouveau passage à Mendoza où nous prenons le temps de boire un café en compagnie de Jonathan Hirschi, Antoine Leclerc, Yann Clairay, Kendy Janclaes et Christoffer Nygaard. Au moment de régler, il faut sortir une bonne dizaine de billets (pesos), si bien qu’on se croirait au casino. Direction ensuite Buenos Aires et une longue attente. Le temps d’acheter un maillot de Boca Junior (pour quelqu’un qui se reconnaîtra) ainsi que quelques babioles locales, il faut décoller vers Francfort. Ah au fait, on nous a fait prendre un bus à Jorge Newbery pour traverser un simple passage piétons. Original l’idée ! Manque de chance, Thibault et moi ratons le même siège qu’à l’aller si bien que l’on se retrouve à l’arrière. Les pilotes du World GT1 sont nombreux dans le Boeing 747-400. On citera Tomas Enge, Alex Müller, Jonathan Hirschi, Yann Clairay, Antoine Leclerc, Bas Leinders, Christoffer Nygaard, etc… Malgré la fatigue et les nombreuses turbulences, nous regardons « Sexe entre amis » qui s’est avéré être un bon choix. Mince, notre périple argentin est déjà terminé. On comprend mieux pourquoi les pilotes disent que San Luis est leur circuit préféré. See you next year !