Avec près de 200 LMP3 vendues depuis la création de la catégorie en 2015, le LMP3 est un succès à travers le monde. La catégorie d’appel prototype va évoluer l’année prochaine sans pour autant renier ses racines. On compte une dizaine de championnats qui accueillent les LMP3 entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie. Lorsque le LMP3 a été lancé, l’objectif était d’avoir une stabilité sur les cinq premières années, ce qui a été respecté.
Place maintenant au LMP3 2.0, toujours en respectant les objectifs de départ : maintien des coûts, plus de sécurité, une performance accrue pour un meilleur partage de la piste avec les GT, une auto facile pour les gentlemen, un look corrigé. Les quatre constructeurs sélectionnés initialement poursuivent l’aventure : ADESS, Duqueine Engineering, Ginetta, Ligier Automotive. ORECA reste partenaire technique du groupe moto-propulseur (moteur, boîte, électronique).
Les modèles 2020 seront juste une évolution des autos actuelles. La puissance moteur est augmentée de 35 chevaux pour passer à 460 chevaux. Nissan fournira un nouveau moteur VK56 sachant que les moteurs actuels VK50 recevront un upgrade pour être au même niveau, ce qui va permettre aux équipes d’aller au bout de la durée de vie de leurs moteurs. Le traction control fait aussi son arrivée, la boîte de vitesses actuelle sera adaptée au surcroît de puissance et la vitesse maximale des différents châssis sera balancée.
La sécurité des autos évolue dans le bon sens. L’appuie-tête est conforme aux règles LMP2 tout comme le siège. Les panneaux en zylon font leur apparition et les constructeurs ont la possibilité de faire évoluer le look de leurs autos dans la limite d’un prix fixé par la réglementation.
L’European Le Mans Series, la Michelin Le Mans Cup, l’Ultimate Cup Series et le Road to Le Mans accepteront les nouvelles LMP3 à compter de 2020, contre 2021 aux autres séries. Pour ce qui est de l’Asian Le Mans Series, il faudra attendre 2020/2021 pour voir les autos.
Le prix du kit à installer sur les autos actuelles est de 50 000 euros maximum, 4900 euros pour l’évolution moteur, 28 300 euros pour le moteur VK56. Pour les équipes qui désirent s’équiper d’un nouveau châssis, il faudra débourser 170 000 euros maximum + 69 000 euros de groupe moto-propulseur, soit un total de 239 000 euros.
Trois options sont possibles : la première est de faire évoluer le châssis existant et de conserver le moteur actuel, ce qui coûtera 54 900 euros (50 000 euros de kit + passeport technique). La deuxième est conserver le châssis existant et d’y mettre le nouveau moteur, le tout pour 89 300 euros (50 000 euros de kit + passeport technique, 28 300 euros pour le nouveau moteur, 11 000 euros pour les updates). La troisième solution est d’acquérir un châssis neuf. L’idée est de repartir sur une durée des règles sur 5 ans.
