A 18 ans, Charles Weerts fait partie des pilotes les plus jeunes du plateau Blancpain GT Series. Après le Gulf Sportscar Championship aux Emirats Arabes Unis et la Coupe des Nations FIA GT, l’Aubelois débute dans le grand bain du championnat Blancpain sur une Audi/WRT. Avec Christopher Mies comme coéquipier en Blancpain GT World Challenge Europe, Charles Weerts a de quoi prendre ses marques rapidement. Pour la partie Endurance, on le retrouve en Silver Cup avec Ricardo Sanchez et Rik Breukers.
Que retenez-vous de votre début de saison ?
“Je n’ai pas connu beaucoup de réussite jusqu’à maintenant même si sur le plan personnel, je retire beaucoup de positif (27e à Monza, 12e en course 1 à Brands Hatch, 6e en course 2, ndlr). Les trois crevaisons depuis Monza ont pesé lourd. Je découvre la majorité des circuits car les seuls que je connais dans la saison sont Paul Ricard et Spa. Avant de venir rouler ici, je savais que le niveau était très relevé. J’avais déjà pu en avoir un avant-goût en fin d’année à Bahrain lors de la Coupe des Nations FIA GT. Là, je suis dans la cour des grands. Pour moi, 2019 est une année d’apprentissage. Je prends les courses les unes après les autres.”
Partager votre baquet avec Christopher Mies est forcément un avantage ?
“Christopher est quelqu’un de très précis, il sait de suite dans quelle direction il faut aller. Ses conseils et son expérience de la course m’aident beaucoup. Son objectif est clairement de gagner le championnat avec moi. Il fait tout ce qu’il peut pour que je m’améliore. Ici à Silverstone, je roule en Silver Cup, ce qui fait que l’approche est différente.”
Vous prenez autant de plaisir dans les deux championnats ?
“En Endurance, il y a beaucoup de voitures avec un niveau de championnat très haut. Prendre part à qualification à Monza sous la pluie parmi un peloton de 50 GT3 n’a pas été un exercice facile. Les écarts étaient assez importants avec un trafic compliqué à gérer. En Sprint, on voit qu’il y a quasiment les 20 meilleures voitures de la série Endurance. Les circuits empruntés sont plus ‘old school’. Je prends beaucoup de plaisir dans les deux championnats.”
Votre roulage de l’hiver dernier vous a été profitable ?
“C’est clairement un plus pour l’expérience de l’auto et des pneus. Le roulage m’a aussi permis de m’aguerrir lors des changements de pilote. Chez WRT, je suis un peu à la maison car cela fait un moment que je viens voir des courses dans l’équipe. Je connais tout le monde, donc les têtes sont toutes connues pour moi (rires).”
Les Total 24 Heures de Spa restent le summum de l’année ?
“Spa est très particulier pour moi car je regarde cette course depuis longtemps. Spa, c’est un peu Le Mans pour un Belge même si Le Mans reste Le Mans. Ce sera une grosse satisfaction personnelle d’y avoir participé une fois l’épreuve terminée.”
Votre gestion des courses Endurance est différente de celle du Sprint ?
“Les deux sont similaires et différents à la fois. En Sprint, il faut tout donner du début à la fin sans temps pivot lors de l’arrêt obligatoire. On pourrait penser que les choses sont différentes en Endurance mais si on lâche le moindre dixième, cela ne fonctionne pas. Finalement, les courses d’endurance restent de vrais sprints.”
On pourrait vous voir sur d’autres courses cette année ? L’objectif est de percer en GT ?
“J’espère avoir l’occasion de disputer à nouveau la Coupe des Nations FIA GT aux couleurs de la Belgique. Si tel devait être le cas, j’arriverais bien plus confiant avec plus d’expérience. J’ai toujours aimé les GT3. Ce serait mentir de dire que la F1 ne m’intéressait pas quand j’étais plus jeune. Il faut tout de même rester réaliste, je ne suis pas le futur Hamilton. Cela ne sert à rien d’espérer quelque chose sans pouvoir aller au bout.”