Audi Sport a vite compris que la compétition-client était le passage obligé en GT. Au fil du temps, la marque allemande n’a cessé de développer son département ‘customer racing’. 2009 marquait les débuts de la R8 LMS GT3, 2015 les débuts d’une version modifiée et 2019 va donc être l’année de la troisième génération de la R8 LMS GT3. Plus de 200 autos ont été construites depuis 2009. Si l’Audi fait le bonheur des pilotes professionnels, elle est un peu plus compliquée à piloter pour les gentlemen. La nouvelle version, qui entrera en compétition en 2019, doit permettre de rectifier le tir. Chris Reinke, patron d’Audi Sport customer racing, explique le pourquoi du comment de cette nouvelle R8 LMS GT3.
Pourquoi proposer une nouvelle évolution de la R8 LMS GT3 ?
« En collaboration avec nos clients, nous avons démontré de solides records sur la piste depuis 2015, mais même un bon concept peut être amélioré. Nos clients, et non les pilotes professionnels, ont été clairement au centre des discussions. »
En quoi cette nouvelle version est-elle meilleure que la précédente ?
« La maniabilité de l’auto est bien meilleure dans de nombreux domaines, ce qui est particulièrement bénéfique pour les gentlemen. Nous avons reçu ce type de commentaires dès les premiers tests. L’aérodynamisme de la voiture a été fait de sorte à ce que les performances restent très bonnes dans une large gamme. Nos modifications, qui permettent d’avoir des températures de pneumatiques plus constantes, contribuent également à cette évolution. De plus, tous les systèmes de transmission sont bien meilleurs qu’avant. Cela augmente la fiabilité, prolonge les intervalles de maintenance et permet ainsi de réduire les coûts. »
Audi a apporté moins d’évolutions que la concurrence. Il y a une raison ?
« Pour nous, il y avait une raison technique mais aussi économique. Nous nous sommes concentrés sur les domaines qui font la différence pour le client. L’objectif n’était pas d’avoir de meilleurs chronos. Les différences de niveau sur la Balance de Performance entre une douzaine de constructeurs se font grâce à des interventions spécifiques. Et financièrement, notre approche ne nécessite pas de dépenses élevées, que ce soit pour les nouveaux clients ou ceux existants qui doivent mettre à niveau leurs voitures pour les championnats labellisés FIA. Tout se passe très bien. »
Quelles perspectives voyez-vous pour la catégorie GT3 ?
« Il y a eu une phase apparente d’un marché à saturation à un niveau élevé. Cependant, nous constatons clairement un intérêt constant. Le nombre de séries qui autorisent ces modèles ne fait que croître, par exemple en Asie. En outre, de nouveaux constructeurs continuent à entrer sur le marché, tandis que les constructeurs qui sont en place présentent de nouvelles évolutions. Sur le moyen terme, la course GT3 restera sans doute le pilier le plus important dans le monde de la compétition-client. »