Christian Krognes a une particularité cette année aux 24 Heures de Spa ! En effet, il est le seul pilote vainqueur en 2018 de nouveau présent sur la grille de départ ! Il est toujours pensionnaire de l’équipe Walkenhorst Motorsport qui engage deux BMW M6 GT3 !
Nous sommes de retour à Spa. Quels souvenirs gardez-vous en tête de votre victoire ici l’an dernier ?
« C’est un moment vraiment chargé d’émotion. Nous sommes arrivés ici et ce fut plutôt une surprise d’être aussi compétitifs. Nous avons été en pole position provisoire et avons alors senti que cela allait être un bon week-end pour nous. Nous avons tous les trois été très constants tout au long de l’épreuve et nous n’avons commis aucune erreur. C’est ce qui a fait la différence. Tous ces souvenirs me collent à la peau, surtout quand je reviens ici et que c’est encore frais, cela ne fait qu’un an. De toute façon, cela restera la plus belle journée de ma vie à tout jamais ! »
Comment gardez vous la motivation quand on sait que l’on a atteint le Graal, que vous ne ferez jamais mieux qu’une victoire à Spa car c’est déjà fait !?
« Je suis assez jeune en termes de Blancpain GT Endurance Series. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas beaucoup roulé dans cette série. Tout cela était assez nouveau l’an dernier et j’ai encore pas mal de choses à améliorer surtout lorsque l’on regarde les datas de Philipp (Eng) et Tom (Blomqvist), ses coéquipiers en 2018. J’ai encore des choses à apprendre et des étapes à franchir. Il n’est donc pas très compliqué pour moi de garder ma motivation au maximum. »
Vous roulez beaucoup en VLN. Comment ce championnat vous aide-t-il au niveau des 24 Heures de Spa ou de l’Intercontinental GT Challenge ?
« Ce sont des voitures bien différentes. Ici, vous avez les toutes dernières spécifications de la BMW tandis qu’en VLN, vous avez moins de puissance. Les pneus ne sont pas non plus les mêmes. Il faut donc être plus précis avec les voitures qui roulent ici à Spa. Vous avez davantage de puissance et vous le sentez quand vous accélérez. Il y a également plus de voitures qui peuvent gagner, plus de 20, les bagarres sont donc intenses, c’est très serré ! Les circuits en Intercontinental GT Challenge sont également plus modernes. »
Comment voyez-vous cette 71e édition des 24 Heures de Spa ?
« Nos attentes sont grandes, nous voulons de nouveau nous battre pour la victoire et remonter sur le podium. Nous avons le bon package et nous comptons maintenant une bonne année d’expérience. Nikkel (Jensen) et Nicky (Catsburg) sont très rapides depuis le début du meeting. Je suis vraiment heureux d’avoir ce dernier avec nous, il a déjà remporté les 24 Heures de Spa (2015). »
Quelle sera votre stratégie cette année ?
« En 2018, nous étions restés aux avant-postes, dans le Top 5, tout au long de la course et cela nous avait évité pas mal de soucis. Le but sera de rester en dehors de tout incident, touchettes avec les autres voitures ou toutes ces petites choses qui peuvent se dérouler pendant la course. Nous avions réussi à le faire l’an dernier et nous souhaitons de nouveau nous maintenir parmi les voitures de tête aussi longtemps que possible. »
La liste des engagés n’a jamais été aussi relevée. Qui est le favori d’après vous ?
« Chez BMW, nous avons de très bons équipages cette année, mais je pense aussi que Bentley est vraiment fort cette année, ils viennent juste de remporter la manche au Paul Ricard. De ce que je peux voir de l’extérieur, ils ont une bonne voiture. Comme d’habitude, il faudra compter sur Mercedes et Audi car ces deux constructeurs sont toujours solides à Spa. Plusieurs arrivent aussi avec de nouvelles autos comme Aston Martin ou des évolutions comme Lamborghini. Il est vraiment difficile de prédire qui va l’emporter dimanche à 16 h 30 ! »
Comment arrivez-vous à gérer votre vie professionnelle (il vend des briques) et votre programme en sport automobile ?
« Il est vrai que c’est tendu au niveau du timing. Il faut être bon dans les deux. Quand je rentre à la maison ou que je vais au travail les gens sont contents quand j’ai réalisé une bonne performance en course. Le plus difficile est de sortir de ma bulle sport automobile pour me recentrer sur ce qui se passe chez moi ou au boulot. Quand vous êtes sur un circuit, vous êtes dans votre propre monde et il est bon d’avoir des gens autour de vous qui arrivent à vous en extraire le lundi. Je suis maintenant habitué à tout cela, ça fait maintenant dix ans. Je sais comment le gérer, j’ai un bon employeur qui me permet de me dégager du temps. Sans cela, je ne serai pas en mesure de pouvoir le faire. C’est sympa, j’aime la combinaison des deux, il faut juste trouver le bon équilibre. »