Douze ans après avoir découvert le Dubai Autodrome en FIA GT, Christophe Bouchut faisait son retour sur le tracé des Emirats Arabes Unis le week-end dernier à l’occasion des 24 Heures de Dubai. L’ancien vainqueur des 24 Heures du Mans pilotait une Lamera Cup alignée dans la classe SP2 par le constructeur pour Wilfried Merafina, Philippe Marie, Pierre Couasnon et donc Christophe Bouchut. Les deux autres Lamera Cup, engagées en SP3, ont elles aussi vu l’arrivée, une des deux montant sur le podium. Force est de constater que le pari de faire rouler des Lamera Cup sur un double tour d’horloge s’est avéré payant.
“J’ai vécu une semaine fantastique en Lamera Cup,” nous a confié Christophe Bouchut. “Le team est encore jeune mais la motivation est clairement là. Cela fait longtemps que je n’avais plus pris autant de plaisir sur un circuit. L’organisation mise en place par Creventic est impressionnante.” La Lamera Cup du pilote bourguignon était initialement engagée dans la classe SPX avant de passer en SP2.
“On a vu de suite le bon potentiel de la Lamera Cup,” souligne Christophe Bouchut. “Nous avons réalisé la pole et le meilleur tour en course. C’est une très belle satisfaction pour toute l’équipe qui a conçu l’auto en seulement quelques mois.” Le modèle utilisé est différent de la Lamera Cup traditionnelle. Elle est équipée d’un radiateur dans le bouclier avant et un échangeur dans le haut du moteur.
La course de la Lamera Cup de pointe n’a pourtant pas été de tout repos, comme l’explique le seul pilote professionnel de l’équipage : “Nous avons connu un souci de boîte de vitesses. Un bouchon en plastique fixé sur l’arrière de la boîte de vitesses a fondu, ce qui a occasionné la perte de l’huile de boîte. Les mécaniciens ont fourni un travail remarquable. Il leur a fallu moins d’1h30 pour remettre la voiture en piste. L’objectif était alors de rallier l’arrivée. Pour le reste, nous avons roulé sans souci majeur.” La Lamera Cup était en compétition face à une Porsche, deux KTM et la MARC Ford Focus victorieuse.
“Cette quatrième place est encourageante pour la suite,” précise Christophe Bouchut. “On mettait plus de temps pour le ravitaillement en carburant, ce qui nous a retardé. Pourtant, en vitesse de pointe nous allions aussi vite que les GT3 malgré nos pneus de petite taille.”
L’objectif de cette Lamera Cup est maintenant de rouler en Creventic à Portimao et COTA. Le constructeur vise évidemment des ventes. “Si le potentiel est là, alors des clients seront intéressés,” précise Bouchut. “Beaucoup de personnes sont venues voir l’auto à Dubai.” Le constructeur français espère vendre l’auto en-dessous de la barre des 100 000 euros. La Lamera Cup a tourné à 9s des GT3 sans être à plein régime. De nouveaux pneus pourraient faire gagner du temps. Christophe Bouchut précise que l’objectif n’est pas de tenter de rivaliser avec les GT3 même si le potentiel est bien là. L’équipe cherchera plus de performance dès la prochaine course.
D’autres projets sont dans les cartons sur le plus long terme. Quant au championnat Lamera Cup, il souhaite s’internationaliser. Le calendrier 2018 comprend Magny-Cours, Spa, Nogaro, Paul Ricard, Val de Vienne, Dijon, Portimao.
