Nous avions évoqué le lancement en 2020 de la Tinseau Cup ici . Ce nouveau championnat restera cependant mort-né comme nous l’a expliqués Christophe Tinseau à l’origine du projet.
« Ce championnat, j’y pensais depuis plusieurs années. Les Tinseau Days existent depuis quinze ans et je voulais donner la possibilité aux gens qui viennent dans mes track days de faire de la compétition au sein de la même organisation. Suite à ça, avec mon assistant Laurent Bouhalier, qui a beaucoup travaillé sur le sujet, on a monté le projet d’un championnat national avec des courses exclusivement en France (là).
C’est ce qu’on voulait proposer pour la première année. Le championnat se déroulait sur six circuits que tout le monde connaissait bien. Le règlement convenait globalement à tous les gens avec qui on avait parlé. C’étaient des courses d’endurance, d’une durée de deux heures, avec trois plateaux.
Cependant, au 15 janvier, au moment où je devais finaliser vis-à-vis des circuits, s’engager définitivement avec eux, verser des acomptes, mon souci est que je n’avais pas suffisamment de chèques en ma possession, pas de paiement du championnat. Je n’ai qu’une petite structure pour financer tout ça et je n’avais pas de gros partenaires derrière moi. N’ayant pas ces partenaires importants, j’aurais dû tout auto-financer et donc j’ai pris peur ! Sans avoir la confirmation des 45 voitures nécessaires pour faire vivre le championnat, j’ai préféré abandonner bien que c’était quelque chose qui me plaisait vraiment, j’ai préféré annuler par crainte de mettre ma société en faillite.
Beaucoup de gens m’avaient quand même donné leur accord pour venir et je les en remercie. J’ai discuté avec d’autres organisateurs avant de prendre ma décision. Une des raisons qui a aussi motivé cet arrêt est que je n’avais pas suffisamment de nouveaux pilotes et, quelque part, j’allais en prendre dans chaque championnat, ce que je ne voulais pas faire. C’était prendre des pilotes au TTE, à l’Ultimate Cup Series, au Porsche Club Motorsport, et j’ai réalisé qu’en fin de compte, il y avait un gâteau qui était déjà partagé entre quatre séries et que j’allais venir en prendre une part supplémentaire. Je me suis donc dit que ce n”était peut-être pas le moment. Le nombre de voitures qui font de la compétition est plutôt en descente qu’en montée. Après avoir fait le tour du sujet, c’était donc plus raisonnable d’annuler la Tinseau Cup. Je ne vais pas ajouter un championnat qui va embêter tout le monde. Je préfère donc aller courir avec mes voitures dans les autres championnats. Npus sommes déçus, c’est sûr, mais à un moment il a fallu trancher. »
La saison de Christophe Tinseau
« Les Track Days, avec des voitures de tourisme, vont continuer à avoir lieu sans problème, ça fonctionne bien depuis quinze années. Si la Tinseau Cup ne fonctionnait pas, je risquais de mettre en l’air les Track Days. Du côté plus personnel, je n’ai pas de volant cette année, je ne cours pas, mais je vais faire courir des voitures. J’ai deux Porsche Cayman Cup et trois 991 Cup qui vont rouler, en fonction des clients, en Porsche Club Motorsport, en Ultimate Cup Series et/ou en Roscar. Pour être précis, j’ai une Cayman et une 991 Cup qui vont disputer l’intégralité du Porsche Club Motorsport. Les deux autres 991 Cup vont faire le Roscar et, avec une Cayman et une 991 Cup, je pense qu’on fera deux ou trois courses de l’Ultimate Cup Series. D’ailleurs, pour les clients qui voulaient venir chez moi pour faire de l’endurance, je les ai guidés vers l’Ultimate qui est un bon championnat.
Pour revenir à la Tinseau Cup, ce qui m’ennuyait beaucoup dans l’annulation, c’est que j’avais un accord avec Funyo pour accueillir l’Endurance Cup by Funyo. Aujourd’hui, heureusement l’Endurance Cup a retrouvé les cinq courses qu’elle voulait organiser en endurance. Ce sera dans le cadre de la Coupe de France des Circuits (Pau-Arnos, 24-26 avril, Val de Vienne, 3-5 juillet, Charade, 4-6 septembre, Le Mans, 23-26 octobre, Dijon-Prenois, 13-15 novembre, ndlr). Je suis vraiment content pour Funyo car ils avaient choisi mon championnat et je les en remercie. Je suis désolé de les avoir mis dans l’embarras, mais je suis heureux qu’ils aient trouvé une solution. »