L’ancien pensionnaire Toyota Gazoo Racing, Anthony Davidson, roule désormais en LMP2 au sein de DragonSpeed sur l’ORECA 07 #31. Lui qui compte un titre de champion du monde WEC 2014 avec Toyota et 10 participations en Sarthe (dont une 2e place au général en 2013) fera équipe avec Roberto Gonzalez et Pastor Maldonado, soit le trio vainqueur des dernières 6 Heures de Spa.
Auriez-vous aimé rouler sur la ligne droite des Hunaudières sans les chicanes ?
« Oui, j’avoue que j’aurais bien aimé essaye même si je préfère avec les chicanes car c’est un vrai défi et plus particulièrement avec les voitures actuelles. Dans le passé, à hautes vitesses, avec moins de sécurité, je pense que les Hunaudières devaient être plus éprouvantes, plus effrayant aussi, un vrai défi en somme. »
Quelle est la décoration qui vous a le plus marqué aux 24 Heures du Mans ?
« Sans hésiter, la décoration Silk Cut Jaguar ! Je déteste fumer, mais le design de cette livrée…J’adore ce mélange de violet et de blanc, c’était très attirant, je trouve. Ce n’est pas ce que ça représentait, c’était plus le dessin en général. J’aimais particulièrement les Jaguar pensées par Ross Brawn. Et en plus, c’était une marque britannique ! Je pense aussi aux Porsche Rothmans qui étaient très jolies. Mon père est un graphiste, j’ai donc un bon œil pour ces choses là. »
Quelle est votre recette pour garder la forme et être au mieux à l’approche des 24 Heures du Mans ?
«Je tente de dormir autant que je peux. J’essaie de ralentir aussi mon rythme de vie les jours précédents pour ne pas me disperser et dépenser trop d’énergie. Je ne travaille pas, je ne vais pas non plus au Canada pour le Grand Prix de Formule 1 (il est commentateur F1 et analyste pour la chaine Sky Sports, ndlr). Vous ne pouvez pas donner le meilleur de vous-même si vous êtes fatigué aux 24 Heures du Mans. »
Quel est votre moment préféré de la semaine des 24 Heures du Mans ?
« Le premier tour du circuit que vous réalisez lors des essais libres du mercredi. C’est toujours un moment spécial, rempli d’émotions. C’est aussi dans ces périodes là que vous comprenez pourquoi vous pilotez un prototype LMP. Ils sont faits pour Le Mans, pas pour rouler au Nürburgring ou Silverstone. Lorsque ces autos sont sont sur ce tracé, elles prennent vie. »
Quel sera le futur du Mans ? Le thermique, l’hybride, l’hydrogène, l’électrique ?
« Je pense que, encore pendant un moment, ce sera l’hybride. Jusqu’au jour où l’électrique va débarquer et l’emporter. Il faudra alors avoir une nouvelle catégorie qui accepte ces autos. Je pense que les 24 Heures du Mans sont l’ultime défi pour une voiture électrique. Couvrir une certaine distance semble encore être le principal frein de l’électrique et Le Mans tourne autour de ce thème. Dès que ce problème ainsi que celui du rechargement seront résolus, alors ce sera la catégorie du futur. Je parle là du long terme car sur le moyen terme, nous allons continuer avec l’hybride. Les moteurs thermiques vont devenir de plus en plus petit et les batteries de plus en plus grosses, avec plus de capacité. »