Depuis 2011 et ses débuts aux 24 Heures du Mans, Fred Mako a toujours eu la possibilité de revendiquer la victoire en terre mancelle. Après deux éditions passés au volant d’une Ferrari, le Nordiste a roulé sur une Aston Martin avant de rejoindre Porsche avec le statut de pilote officiel. On retrouve Fred Mako sur la Porsche 911 RSR #91 cette année, toujours en compagnie de Richard Lietz et Gianmaria Bruni. Le trio reste sur une 2e place au Mans.
Auriez-vous aimé rouler au Mans sans les chicanes dans les Hunaudières ?
“Oui, car c’était le circuit à l’état pur. Rouler sur une ligne droite de 4 kilomètres devait être quelque chose. Passer la bosse avant d’arriver à Mulsanne devait être incroyable. La partie du Dunlop était elle aussi différente. Les challenges n’étaient pas les mêmes que maintenant.”
Quelle livrée vous a marqué dans l’histoire des 24 Heures du Mans ?
“J’ai eu la chance de rouler avec aux Etats-Unis puisque c’est la livrée Mobil 1 de la fin des années 90. Cette déco représente pour moi les 24 Heures du Mans. Qui n’a pas aimé ce design fluide et pur ? C’était une époque incroyable.”
Quelle est la recette pour rester en forme durant la semaine du Mans ?
“Dès qu’on a un moment de libre, il faut se reposer car on n’a pas un moment pour soi durant la semaine. Le vendredi est une journée assez chargée avec la parade. Lors de mon premier Le Mans, je courais partout pour profiter au maximum et je suis arrivé au départ un peu cramé. Il faut faire ce qui est primordial. J’aime prendre du temps pour moi, me relaxer, écouter de la musique pour faire le vide.”
Selon vous, quel est le futur ? Thermique ? Electrique ? Hybride ? Hydrogène ?
“Je ne le vois pas forcément électrique car, à ce jour, la technologie ne permet pas une mobilité sur de longs trajets. Alterner avec de l’hybride est peut-être l’une des solutions. Actuellement, on dépasse à peine 200 km avec une charge de batterie. Porsche travaille le sujet avec la possibilité de boucler 500 à 600 km sous peu. Le but de l’électrique n’est pas d’utiliser la technologie de façon intensive. En ville, l’intérêt est clairement là. La Formula E est parfaitement adaptée aux besoins en ramenant les courses en ville avec de belles bagarres où il faut gérer l’énergie. L’hydrogène fait aussi partie des possibilités pour le futur.”
Quel est votre moment préféré de la semaine mancelle ?
“Le début de la première qualification de nuit. L’intensité est énorme. Tout le monde dévoile ses cartes. Le premier roulage reste un moment magique.”