Cinq questions à… Jean-Félix Bazelin

JEAN FELIX BAZELIN (FRA) MANAGING DIRECTOR DUNLOP MOTORSPORT

Nom : Jean-Félix Bazelin

Fonction : responsable du service compétition de Dunlop durant 15 ans.

Regardiez-vous les 24 Heures du Mans à la télé quand vous étiez jeune ? Etiez-vous intéressé par cette épreuve ?

“Mes parents ont eu la télévision en 1966 et Ford a marqué mon intérêt pour Le Mans. C’est quelque chose qui est resté gravé en moi. C’est aussi l’époque Michel Vaillant et Henri Grandsire. Mon éveil du Mans vient de là. Dès que la télévision est arrivée dans le foyer, j’ai regardé Le Mans. A cette époque, c’était une fenêtre ouverte sur autre chose.”

Quels sont vos premiers souvenirs des 24 Heures du Mans ? 

“Le duel Ford/Ferrari. C’est le premier souvenir dont je garde en mémoire. Il y a eu aussi Jacky Ickx en 1969 qui bat Gérard Larrousse d’un rien. J’ai encore en tête sa traversée de la piste en marchant. J’ai découvert le circuit en 1979 lors d’un stage effectué à la SERAD de Charles Deutsch et Robert Choulet. Mon premier souvenir de travail remonte à 1980 où je travaillais pour le compte de Kléber sur la Porsche 911 de Thierry Perrier qui fonctionnait à l’éthanol.”

Quel équipage aux 24 Heures du Mans auriez-vous aimer vous occuper ?

“Jacky Ickx car c’est le Monsieur Le Mans de ma jeunesse et pour son attitude en général. Le second serait Didier Pironi qui représente bien le mix F1/Endurance. Il avait tellement donné en 1978 qu’il s’est évanoui. Le troisième est sans conteste Olivier Pla qui a toute mon admiration. Olivier, c’est la loyauté même. J’apprécie beaucoup son côté humain.”

Une auto vous a fait rêver au Mans ?

“La Porsche 917 ‘Cochon Rose’. Avec la performance et l’efficacité, les ingénieurs ont été obligés de développer l’aéro et cette auto a tout ce qu’il faut. Si je devais en citer d’autres : CD Panhard, CD Peugeot, Matra 640. Toutes ont un lien étroit avec l’aéro.”

Quel pilote des 24 Heures du Mans vous a fait rêver ?

“Jacky Ickx pour ce que j’ai dit précédemment. Sinon, la chose qui m’a fait rêver est le son de la Mazda 787 en 1991, année de la dernière victoire de Dunlop au scratch. Je logeais dans un hôtel près de la gare. Je suis rentré me reposer quelques heures et en quittant l’hôtel je savais que la Mazda était encore en course. On l’entendait depuis le centre-ville du Mans.”