Nom : Jérôme Fougeray
Fonction : coordinateur marketing et logistique du Toyota Gazoo Racing
Nombre de participations : 25
Regardiez-vous les 24 Heures du Mans à la télé quand vous étiez jeune ? Etiez-vous intéressé par cette course ?
“Je suis né au Mans en 1978 et mes premiers 24 Heures remontent à 1979. Etant né au Mans et passionné de sport automobile, je me suis d’abord intéressé aux 24 Heures davant de savoir qu’il existait d’autres formes de sport automobile. Ma famille n’était pas impliquée en sport auto mais elle était passionnée. Au début, nous ne restions pas toute la nuit sur le circuit mais je mettais une petite radio sous mon oreiller pour écouter la course.”
Quel est votre premier souvenir des 24 Heures du Mans ?
“Mon premier souvenir n’est pas forcément bon. Quand j’étais petit, j’avais horreur du bruit, notamment celui de la Mazda. Je regardais les autos avec les mains sur les oreilles et les mains de ma mère sur les miennes. Puis, j’ai surpris tout le monde en achetant avec mon argent de poche une K7 audio de quelqu’un qui avait enregistré les sons des autos.”
Quel est votre équipage rêvé aux 24 Heures du Mans ?
“Bob Wollek, Mario Andretti, Yannick Dalmas. Wollek, c’est incompréhensible qu’il n’ait jamais gagné alors qu’il a toujours été dans les bonnes équipes. Andretti a tout mis en oeuvre pour remporter Le Mans et ça n’aurait pas fait tâche sur son immense palmarès. La première année où j’ai travaillé aux 24 Heures du Mans, c’était chez Courage en 1995, l’année de la Courage C34. Quand tu as ces deux monstres du sport auto face à toi, tu ne la ramènes pas. Les deux étaient de vraies légendes mais ils étaient simples et abordables. Le troisième pilote serait donc Yannick Dalmas. Il a gagné Le Mans à quatre reprises sur quatre autos différentes. Quand tu vois arriver au Mans un ancien pilote de F1 qui n’avait pas gagné une course, tu te demandes pourquoi on le choisit lui. En réalité, il n’a juste jamais eu une bonne F1 entre les mains. Yannick Dalmas, c’est quelqu’un. C’est un gage de réussite de l’avoir.
Si je peux rajouter un équipage actuel, et même deux, ce serait les deux du Toyota Gazoo Racing pour tout le travail effectué. Il y a une vraie aventure humaine et c’est une chance de vivre cela avec eux.”
Quelle voiture des 24 Heures du Mans vous a marqué ?
“Il y en a deux, tout d’abord la Porsche 962 #17 aux couleurs Rothmans de 1987. Quand je pense aux anciennes années, je revois cette Porsche #17 arriver sous la passerelle Dunlop. La deuxième est la Toyota GT One car c’est quand même une sacrée auto quand on est gamin. On se croyait revenu à l’époque des Group C.”
Quel pilote des 24 Heures du Mans vous a fait rêver ou vous a inspiré ?
“Mario Andretti. Il a tout gagné sauf Le Mans et cette course lui tenait vraiment à coeur. En 1995, j’étais à l’école et j’avais trouvé un job chez Courage Compétition. Je suis arrivé de l’école en bus, j’ai marché jusque dans le paddock. Je pousse pour la première fois la porte derrière le stand Courage et je tombe à nez à nez avec Mario Andretti. Il y a pire comme première personne à croiser…”